Facebook : Le seul endroit où tu parles à un mur sans être ridicule.

Facebook : Le seul endroit où tu parles à un mur sans être ridicule.

Bon, déjà, le titre de ce nanar est tellement original (on trouve des fugitives à la pelle) qu'on devine tout de suite qu'Elmar Fisher n'a pas inventé le fil à couper le beurre.

Voilà-t-y pas que Poutine se mettant en tête d'envahir l'Allemagne au travers d'une espionne russe dont on ne sait trop si elle est agent double, triple... ou pas !...

Un scénario digne d'un sudoku (prononcez cou) dont on finit par se foutre tant c'est compliqué. De toute façon, tous ceux qui ont été traqués dans leur vie savent qu'à-moins d'être Crésus, on finit toujours par être retrouvés... Les traqueurs israéliens de tortionnaires SS d'après la seconde guerre mondiale sont là pour le prouver si besoin était...

Ici, la traquée ne s'appelle pas Nathalie comme le guide de Gilbert Bécaud, mais elle est planquée, isolée dans un endroit désertique et traînant avec elle ,sans beaucoup d'instinct maternel sa petite fille, au moment où son amoureux éconduit de jadis la retrouve miraculeusement ! Et va tenter de la réinsérer dans le droit chemin de l'Allemagne démocratique, malgré la suspicion de sa sœur qui est une "légume" du ministère des affaires étrangères qui va en faire toute une salade...

Histoire compliquée, mais peu palpitante ou haletante à suivre : on se perd dans les méandres de ce labyrinthe à tiroirs que Fisher, tâcheron TV accessoirement réalisateur, a dû avoir bien du mal à ouvrir et fermer.

Pourquoi Arte nous fait subir ça, alors qu'en France, on a nos propres "casse-c...". ridicules genre Magellan, Mongeville et autres navets destructeurs de QI et éliminés avec des rediffusions à gogo sur les chaînes de peu d'audience, et encore moins d'esprit inventif....

Fisher utilise tous les bons vieux poncifs du genre gadgets devenant lassants pour l'esthète que je tente d'être ! Elle fait joujou avec ce dernier gadget à la mode chez les réalisateurs peu futés qu'est le drone, qui nous montre des énièmes images d'une haute valeur picturale comme la cime des arbres de forêts... Pénible !

Ou encore des galipettes sexuelles qui font rire la censure de nos jours et les amateurs du X de jadis, mais dont la nécessité n'apparaissait pas impérative dans cette histoire.

Par contre, la tendresse ne semble pas vraiment au rendez-vous des retrouvailles du couple un temps défait : quelle froideur ! Et la tendresse, bordel ?

On croirait aussi le nouveau ponton flambant neuf (de pêche, de navigation ?) construit pour les besoins du film... Le bruitage et les musiques tonitruantes mêlés à des basses perce-tympans sont-ils là pour nous réveiller à temps ?

Je ne parle pas des chansons jetées ça et là qu'on ne verra jamais au hit-parade, et qui se mêlent à cette purée cinématographique où on a jeté trop de choses informatiques sans guère de cohérence ni imagination... Les auberges espagnoles seraient-elles plus juteuses que les germaniques ? Tout y est froid, sans passion, et on ne saura jamais si la gamine est le fruit de l'ancienne liaison ressuscitée, et on s'interroge sur la valeur légale de la mère qui largue son enfant à son ex-amant retrouvé mais futur-ex ?...

Pourtant, il y a un peu de recherche motivant une absence de sévérité plus grande de ma notation : tout n'est pas à jeter dans l'eau sous le ponton, on espère même que toute cette histoire va se décanter et finir rose bonbon ?... On sort de ce labirynthe Ikéa mais après une nuit récupératrice, on ne se souvient déjà plus que d'une cascade réussie, de quelques violences sanguinolentes et qon devine que ce film ne restera pas longtemps dans nos moires et que son souvenir aura été lui aussi, bien fugitif...

Arte le 03 et le 10 et 20.11.2023-