J’étais sûre, avant même de le voir, que “The Roses” ne serait qu’une coquille vide… et je ne m’étais pas trompée. Tout y sonne creux, tout y paraît terne, sans saveur, sans âme. Ce film n’est même pas un remake : c’est une illusion maladroite, une copie sans éclat, incapable d’honorer l’héritage qu’il prétend convoquer. À côté, La Guerre des Roses resplendit toujours comme un diamant noir : Michael Douglas, flamboyant et irrésistible, et la sublime Kathleen Turner y offrent une alchimie rare, où l’humour noir se mêle à la cruauté et à la passion tragique dans une danse à la fois féroce et enivrante. Chaque scène y est une étincelle, une pépite qui brûle encore dans ma mémoire.
Face à un tel chef-d’œuvre indétrônable, “The Roses” n’est rien de plus qu’une ombre pâle, un navet affligeant, sans souffle ni intensité. Et cela confirme, hélas, que le cinéma d’aujourd’hui nous abreuve bien trop souvent de faux-semblants : des œuvres sans originalité, sans créativité, et sans ces acteurs charismatiques qui savaient, jadis, habiter l’écran de toute leur vérité.