Là-haut par Aurélien Boucher

À 78 ans, Carl n’envisage plus qu’une chose : finir tranquillement sa vie dans la petite maison où il a passé toute une existence paisible auprès de son épouse Ellie. Veuf désormais, il reste, en effet, attaché à son passé en refusant les propositions mirobolantes d’un promoteur pour racheter son bien. Quand des circonstances exceptionnelles le contraignent d’intégrer une maison de retraite, il prend une ultime fois les choses en mains et, transformant sa demeure en dirigeable, s’envole pour l’aventure, vers la partie du monde où sa femme et lui s’étaient promis un jour de s’installer. Il ne se doute pas alors qu’il a emporté avec lui un jeune passager clandestin, Russell et que le voyage sera loin d’être de tout repos…

LA-HAUT est un excellent PIXAR bien que loin de figurer parmi les meilleurs, mais surtout loin de figurer parmi les ratés (coucou Mayo Lek).
L'histoire de ce Pixar est vraiment très bon, sur un vieux veuf qui reste attaché à sa maison qu'il a eu avec son mariage avec son épouse décédée, et qui va décidé de réaliser sa promesse envers avec sa femme de s'installer aux chutes du paradis en Amérique du Sud, mais il emporte par hasard avec lui un jeune scout clandestin.
C'est une très bonne histoire d'aventure avec des moments funs bien que parfois granguignolesques, notamment avec les chiens qui peuvent parler grâce à un collier spécial.
On a le droit à des scènes drôles notamment avec Carl et Russell qui doivent se supporter tout le long du voyage avec en plus la maison qu'ils doivent porter une fois arriver sur terre, ainsi que les scènes avec les chiens. Et les scènes d'actions et d'aventures sont très biens menés, que ce soit la scène où la maison volante se retrouve face aux tempêtes, la scène où les héros se font poursuivre par les chiens, ainsi que le climax sur le dirigeable.
Et ce PIXAR est surtout très réussi par son thème, à savoir l'acceptation du deuil.
Déjà, on commence déjà très fort le film par une superbe scène d'ellipse sur la vie de couple entre Carl et Ellie. Une superbe histoire d'amour racontée en même pas 10 minutes et sans dialogues, une véritable leçon d'écriture d'une romance qui rhabille TWILIGHT. On s'attache aux deux personnages durant ce passage où on voit leur douceur et leur rêve qu'ils veulent réaliser. Et c'est surtout une scène touchante où le couple doit faire face également aux drames de la vie, avec le moment où Ellie ne peut pas avoir d'enfants, ainsi que la fin où Ellie finit par mourir de maladie, laissant Carl seul qui refuse de quitter sa maison.
Les personnages sont très bons et attachants, avec en tête Carl Fredicksen, le vieillard veuf qui reste collé à sa vie de couple et qui ne pense qu'à sa maison et à s'installer sur les chutes du paradis. Et c'est le personnage qui doit apprendre à accepter le deuil et à passer à autre chose, notamment avec la superbe scène touchante où il retrouve le livre d'aventure de sa femme avec les photos de mariage et une phrase de fin pour l'encourager à changer d'aventure, ce qu'il fait en acceptant d'aider Russell à sauver l'oiseau Kevin, et même à la fin d'accepter le fait qu'il n'a plus sa maison (avec une fin symbolique où la maison finit sur les chutes du paradis). Avec en plus une belle scène de fin où Carl remet à Russell son badge, en plus du badge d'explorateur d'Ellie.
Puis on a Russell qui est un bon sidekick, le jeune scout qui souhaite gagner son dernier badge, à savoir aider un vieux.
Et le méchant Charles Muntz est très bon, l'explorateur idole de Carl depuis son enfance et qui depuis tout les décennies à passer son temps à capturer l'oiseau rare d'Amérique du Sud pour sa réputation envers le public. C'est le méchant qui reste enfermé à son passé et qui a tué tout les explorateurs qui l'ont entravé dans sa quête.
Donc très bonne histoire avec de bons personnages et un excellent thème.
L'animation est excellente avec toujours de superbes beaux passages visuels de la part de PIXAR, le doublage est très bon avec notamment Aznavour à la VF, et la musique de Giacchino est excellente.
Un excellent PIXAR.