Vert de rage et vert de jalousie, mais pas rouge de honte

Dans un petit village une jument verte va voir le jour. La particularité de l'animal va faire le bonheur de son propriétaire, elle va lui apporter une certaine renommer et la fortune. Seulement ce phénomène extraordinaire va également susciter la jalousie des habitants alentour. Eux aussi voudraient bien connaitre la chance de posséder une telle bizarrerie. Le cheval finira par mourir suivit peu de temps après par le patriarche de la famille. Si le cheval n'est plus, la rancœur elle reste bien présente. Les héritiers vont en faire les frais. Si le ton du film est clairement comique, on ne peut pas dire que cette aspect de la comédie fonctionne pleinement. Les dialogues font parfois mouche, seulement il manque un truc pour faire prendre le tout. Ce qui tire le film ce sont surtout les acteurs qui sont vraiment très bons là-dedans, Bourvil en tête. Le scénario est un peu foutraque. La rivalité et l'animosité entre les personnages sont visibles, mais tout reste trop en surface. Ça manque de finesse, dans le développement. Les femmes ne sont que des défouloirs sexuels pour les hommes. Elles se font violer et ne trouvent rien à redire, tout cela semble parfaitement normal. La fille de la famille rivale dit même qu'elle dit non comme tout le monde puis qu'au final elle en retire un certain plaisir. Seule Juliette trouvera la chose anormale. Il faut dire qu'elle se trouvera bloquée par celui qu'elle aime et son père lorsqu'elle viendra chez eux. Cette adaptation du roman de Marcel Aymé par Claude Autant-Lara cherche clairement à déranger et elle y arrive, car une telle galerie de personnages égratigne la vie des bonnes gens. En façade ces paysans veulent bien présenter, par derrière ils sont capable du pire pour enfoncer l'autre. Le reflet de cette France rurale n'a rien d'enviable.