Réputé pour être de qualité pas terrible, la ligue des gentlemen extraordinaires part pourtant avec un postulat qui a tout pour le rendre intéressant : et si on créait une équipe de superhéros basés sur la littérature du XVIIIe siècle ? Hélas, si Allan Quatermain s'accorde à une histoire d'aventure et si Dorian Grey s'accorde aux ténèbres, ce n'est pas le cas des autres personnages. Les versions vampirisées ou hulkisées de Mina Harker ou du Dr Jekyll s'accordent mal avec les personnages d'origine, tout comme une version action star de Tom Sawyer contredit totalement l'oeuvre originale.
Un homme invisible croisé Arsène Lupin ou un capitaine Nemo expert en arts martiaux dénotent également mais peuvent rester crédibles. En revanche, un Moriarty à l'origine d'un plan aussi pitoyable est dommageable...
Passé cette "trahison", que penser de ce film ?
Eh bien en vrai ce n'est pas si mal. Certes, le scénario est ultra banal et rempli de poncifs et d'incohérences mais... Ça a de la gueule. Les scènes de combat sont divertissantes et l'intrigue permet de poser son cerveau et de savourer tout simplement les images qui défilent.
Que demander de plus à un film de superhéros que de se montrer spectaculaire ?