Sept poignards pour un enterrement

C’est en 1981 que sort ce qui devait être le dernier épisode de la saga de «La Malédiction» (Un quatrième épisode inutile sera finalement produit plus de 10 ans après pour la télévision). Le temps était en effet venu de mettre un point final aux projets maléfiques de l’Antéchrist.

C’est tout d’abord Richard Donner, réalisateur du premier opus qui devait mettre en scène ce chapitre final. Mais occupé à régler les problèmes juridiques liés à son éviction du tournage de «Superman II», il est obligé de laissé sa place au débutant Graham Baker. Donner reste tout de même à la production et s’emploie à trouver l’acteur qui incarnera le redoutable Damien adulte. Marlon Brando, Gene Hackman et Jack Nicholson sont un temps pressentis mais la décision est prise d’engager un acteur plus jeune. Et c’est sur recommandation de l’immense James Mason que le comédien néo-zélandais Sam Neill sera finalement élu.

Damien est à présent à la tête d’un immense empire et se voit même nommé par le président, ambassadeur des USA à Londres. Ses plans de conquêtes se déroulent donc comme prévus jusqu’à ce qu’il apprenne la naissance d’un enfant divin particulièrement dangereux pour lui. A ses trousses, il y a également les moines d’un monastère en possession des seuls 7 poignards qui peuvent l’anéantir.

On l’aura compris, Damien doit faire face cette fois-ci à la cavalerie lourde, déterminée à sauver l’humanité des griffes de Satan.

Rien de bien nouveau dans ce troisième épisode porté par l’imposante présence d’un Sam Neill plus démoniaque que jamais. Pour le reste, pas grand chose à retenir. Graham Baker signe un film impersonnel qui met définitivement de côté, les thèmes soulevés dans les précédents opus. Place donc au seul spectacle qui s’avère ici plutôt laborieux. Quelques séquences peuvent valoir le détour mais n’ont absolument rien d’exceptionnel, à l’image de la scène finale particulièrement décevante.

Seuls les somptueux décors naturels magnifiquement photographiés et la prestation de Sam Neill parviennent à sauver ce film du naufrage intégral.