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Il y a des films qu'on attend longtemps et qui font flop au visionnage et d'autres qu'on ne voit pas arriver et qui vous bluffent littéralement. Pour la malédiction-l 'origine, on est dans le deuxième cas et on peut chanter "Hallelujah" ou alors "Ave Satani" en chœur en remerciant la jeune réalisatrice Arkasha Stevenson de nous avoir livrer ce joyau horrifique. Car on parle bien ici d'un très bon film d'horreur et je crois ne rien avoir vu d'aussi bon et terrifiant depuis "Héridité" d'Ari Aster. Visuellement, le film est d'abord beau avec un grain d'image chaud et moelleux, ce qui est un bon début. Puis, la bande son, épatante et variée, on passe du somptueux "some velvet morning" de Lee Hazelwood pour habiller Rome à de la pop italienne disco période années de plomb et on s'enfonce dans cette histoire diabolique avec le score original réussi de Mark Korven, un score qui contribue pleinement à vous immerger dans cette histoire bien menée. Pas de fausses notes non plus côté casting, Nell Tiger Free semble tout simplement habitée par son rôle, celui de Margaret, la jeune novice arrivant à l'orphelinat et se voyant emportée par son destin hors du commun de Maman Antéchrist. La jeune fille porte le film mais le reste du casting est au top: Ralph Ineson est convaincant en père Brennan, l'actrice brésilienne Sonia Braga est parfaite en mère "à la schlague" supérieure, Bill Nighy en cardinal cordial et bienveillant est très bon et la jeune espagnole Maria Caballero qui joue la coturne de Margaret n'a pas fini de hanter les esprits par sa beauté transcendée au cours d'une scène cérémoniale magnifique. En plus de tout cela, la malédiction l'origine est un film audacieux avec un récit qui sait prendre son temps pour distiller l'horreur, la réalisatrice sait s'attarder sur les visages pour révéler leurs émotions tandis qu'elle montre à peine les formes de la bête gardée en secret dans cet étrange couvent. Et puis il y des passages ou ça dérape carrément et là on parle de la dernière partie du film avec des scènes tout à fait phénoménales qui vont de ce qu'on appellera "la perte des eaux" jusqu'à l'accouchement proprement dit, mais là, il faut le voir pour le croire tellement tout cela est intense, organique, remuant, émouvant, chamboulant.

Du beau cinéma tout court.

rigoletto-leal
8
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le 21 avr. 2024

Modifiée

le 26 avr. 2024

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