Il est vrai que Borowczyk a plutôt une image de cinéaste licencieux dû notamment à ses films tournés dans la France giscardienne. Sa formation est celle d'un peintre et non de cinéaste et il se définissait avant tout comme un plasticien. La marge date de 1976 et emploie Joe Dalessandro (éphèbe inexpressif) et Sylvia Kristel (superbe) deux icônes d'un érotisme soft et chic. C'est l'impression que pourrait laisser La marge, film peu disert et dont on peut se demander si le scénario n'a pas été égaré par mégarde avant le tournage. Il y a pourtant une tragédie au sein du film et celui-ci finit d'ailleurs assez mal. Il comporte aussi une vision assez étonnante de la prostitution, relativement bienveillante au demeurant pour celles qui la pratiquent. La tonalité générale est grave (comme le plaisir ?) et déconcerte par l'emploi d'un B.O éclectique de Charles Dumont à Pink Floyd en passant par Vincent Scotto et 10 CC. Il serait facile de rejeter le film pour inconsistance notoire mais ce serait injuste. De là à expliquer pourquoi ...
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le 9 mai 2017

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Cinéphile doux

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Critique de La marge par Cinéphile doux

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