Toute la comm' de ce film a été faite par le distributeur pour rameuter le public 3ème âge fan de randonnée, de son titre à son accroche en passant par son affiche. Or, c'est le nouveau film de Salvador, auteur du très bon "Vincent n'a pas d'écailles", soit auteur flirtant avec le fantastique abstrait et minimaliste pour aller vite. Et visiblement la technique du Pacte semble marcher, car le film fait des entrées (à son niveau certes), dont pas mal de spectateurs surpris d'être confrontés à un film étrange. C'est donc l'histoire de Pierre, ingénieur dans une start-up de robotique qui fait un voyage professionnel à Chamonix avec deux de ses collègues pour présenter à des anglo-saxons leur tout nouveau robot électronique à l'intelligence très sophistiquée. Sur place, Pierre est irrésistiblement attiré par l'appel des cimes, et lâche tout pour s'acheter un équipement dernier cri et s'aventurer en haute montagne. Apprenant peu à peu le mode de vie alpin, il va finalement s'aventurer sur les lieux d'un récent éboulement et y découvrir une présence surnaturelle aussi étrange que fascinante... Je n'en raconte pas plus pour garder un peu de mystère, mais même si j'ai apprécié le film, il est d'une qualité d'ensemble irréprochable, je trouve justement qu'il manque un peu de mystère, de folie, d'imprévisible. En fait je trouve le film trop sage, un peu engoncé dans cette envie de bien faire du cinéma d'auteur bien sage qu'on on l'a appris à l'école. J'avais l'impression que Vincent n'a pas d'écailles n'était pas aussi scolaire, j'espère que La Montagne n'est pas le signe que Salvador va rentrer dans le rang.