Le dernier arrivé aux toilettes le regrettera amèrement...

Au secours, sortez-moi de là ! Comme je me suis surpris à le penser 5 minutes après le début du film, il n’y a pas tant de budget que ça. Mais bon dieu, se montrer aussi peu inspiré, ça s’est rarement vu. C’est bien simple : ce film est un concentré de clichés, de démagogie et de pompage des chefs d’œuvre du genre en plus soft. Si vous continuez à me lire, vous allez être servis. On commence avec The Rock, un chauffeur de taxi qui embarque 2 gamins lui donnant une somme de quelques dizaines de milliers de dollars pour les emmener dans un coin peaumé. Très vite, le FBI leur tourne autour. Et là, c’est parti. Les aliens sont en fait des humains qui utilisent leur cerveau à pleine puissance (donc nous, on est des cons limités cérébralement. J’aime). Ca donne lieu à quelques gentilles blagues d’un humour convenu que j’éviterai de ressortir. On a droit aux clichés new âge habituels : les extra terrestres aiment les animaux, les respectent, parlent avec eux… Bref ils sont le Bien incarné. Ils se rendent dans une cache secrète où des champignons géants pondent des I phones au design Toy’s r’ us avant qu’une espèce de Predator leur tombe dessus. C’est le méchant, la force brute du film. Après, ils s’échappent, se réfugient dans un bar, retournent à Las Vegas… Précisons que les aliens pratiquent la télékinésie. Parallèlement à cela, alors qu’absolument rien de l’y pousse, The Rock insiste constamment pour protéger les aliens et les suivre (c’est beau, les élans paternels), et embarque une scientifique dans l’affaire qui parle science et qui méprise les geeks (la seule chose qui la rende humainement tolérable, ces derniers étant des fanboys insupportables incapables de faire la différence entre un costume amateur et un authentique Predator se baladant dans la convention scientifique). Bref, carrément nanardeux malgré son casting hétérogène et ses effets numériques (et encore), la performance des acteurs est aussi convaincante que le camouflage du camping-car (trois brindilles posées sur le pare-brise). Tentant de nous faire passer une randonnée familiale pour une dangereuse course poursuite, le film se permet tous les excès, même les plus intolérables, comme ce final complètement pompé sur Alien 4, où le héros ose le clin d’œil de trop en arrachant le masque de l’extra terrestre tueur : « T’as pas une gueule de porte bonheur ! ». Nanardeux jusqu’à la moelle, ce film est une bonne grosse purge comme je n’en avais plus vu depuis longtemps. Un bel étron qui a gâché une heure trente de ma vie et qui, je l’espère, ne gâchera plus la vôtre maintenant.
Voracinéphile
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le 15 juil. 2014

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