Comme dans le reste de la saga, Bourne ne peut pas rester en place. S’il s’immobilise, ou s’il ralentit, il se met en danger. Ce qui se passe au début du film, et lui coûte la femme qu’il aime.
Il va alors nous faire naviguer, de l’Inde à la Russie, en passant par l’ Allemagne. Et on a des courses qui se croisent : ceux qui courent après lui (parfois plusieurs à la fois, mais sans qu’ils sachent qui est qui), ceux après qui ils courent, et qui l’ignorent (jusqu’à ce qu’il leur dise). Il va jouer sur les ambiguïtés des motivations des uns et des autres pour en tirer parti.
Paul Greengrass apporte son rythme basé sur le documentaire, avec une caméra à l’épaule qui nous colle au plus près de cet homme qui n’a pas (ou plus) d’attache. Ce sont les femmes qui le comprennent le mieux.
Marie (Franka Potente), que le destin met par hasard entre les pattes de Bourne dans le premier volet, est celle qui va le moins chercher à analyser cet homme amnésique, le voyant plus comme un aléa supplémentaire de sa vie chaotique. Malgré tout, ils vont finir ensemble, avant le drame qui va enclencher le récit de ce deuxième volet (qui s’éloigne des trames de Robert Ludlum). C’est son premier amour (même si c’est en fait plus complexe).
Nicky (Julia Styles) au cours de tous les volets semblent avoir une attirance pour Bourne, alors qu’il la malmène (on découvre au détour d’une phrase d’un des volets la raison, de l’attitude de Nicky). Elle est celle qui représente le plus la femme de sa vie.
Pamela (Joan Allen) est la mère, celle qui va prendre des risques pour le protéger coûte que coûte (et ce sera encore plus flagrant dans le volet suivant). Il est un homme perdu dans un monde trop petit pour lui.