Dans The Mule, Clint Eastwood effectue un retour remarquable en tant que réalisateur mais aussi en tant qu'acteur avec une œuvre riche, émouvante et quasi-autobiographique pour l'acteur américain.


Plutôt qu'une simple critique, je souhaite explorer le thème principal du film selon ma perspective. Je l'ai interprété non pas comme une descente aux enfers, mais plutôt comme un passage au purgatoire, un lieu où les âmes se purifient de leurs péchés avant d'accéder au paradis.


Le personnage principal, Earl, a commis de nombreux péchés. Il a négligé sa famille, notamment sa femme et sa fille, au profit de son travail, de ses amis et de sa passion. Présenté comme quelqu'un d'égoïste et solitaire, Earl prend conscience de ses erreurs avec l'annonce des fiançailles de sa petite-fille. Conscient également de sa fin de vie imminente, il entreprend de réparer ses fautes et de se libérer de ses péchés pour accéder à son paradis.


Earl plonge alors dans le monde du trafic de drogue et des cartels. Malgré son éloignement du crime, il se plie aux exigences qui lui sont imposées et devient rapidement apprécié pour sa fiabilité, transportant des quantités de drogue de plus en plus importantes. Bien qu'il reconnaisse la nature condamnable de ses actions, une scène de tension réussie le montre conscient de ses choix. Cependant, ses objectifs nobles - payer les études de sa petite-fille, financer la reconstruction d'un centre pour les vétérans de la Guerre de Corée, etc. - justifient à ses yeux ses actes illégaux.


Grâce à ses efforts et à sa collaboration avec le cartel, Earl regagne progressivement l'amour de sa femme et de sa fille. Il devient enfin le mari et le père qu'il aurait dû être, réalisant que c'est là l'essentiel pour lui. Earl fera également la rencontre d'un agent de la DEA qu'il remettra à son tour dans le droit chemin. Le criminel aide le réprésentant de la loi pour que ses erreurs ne soient pas reproduites. Une belle ironie faisant partie de sa rédemption.


L'arrestation de Earl devient finalement une libération. Le dernier plan, particulièrement révélateur, le montre derrière les grilles de la prison. La caméra effectue un travelling vertical, faisant progressivement disparaître les grillages et la prison de l'image, s'élevant vers le ciel, symbolisant son âme montant au Paradis, libérée de ses péchés.


Alors que je m'attendais plutôt à un thriller, The Mule s'avère être un film personnel explorant les thèmes de la fin de la vie, de la rédemption et de la mort. Ces sujets sont chers à Clint Eastwood en tant que réalisateur et résonnent à travers toute son œuvre cinématographique.

AntoineMrt
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le 29 déc. 2023

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AntoineMrt

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