La Mule
6.7
La Mule

Film de Clint Eastwood (2018)

“ Clint, superbe passeur crépusculaire, effeuille l’éphéméride du pardon, sans rage ni hargne. Million dollars Daylilies et ultime voyage.

Dayllily est la traduction du lis d’un jour, l’hémérocalle ( du grec hemera "un jour" et kallos "beauté". )qui fleurit en été mais qui a surtout ont la particularité d’être éphémère ( un jour ou une nuit) …Une métaphore émouvante pour un film intime où Clint Eastwood regarde son parcours , avec autant de mélancolie que d’humour, traverse le miroir sans rien cacher de sa vieillesse, s’en amuse et se confronte sans doute comme son personnage aux incertitudes de l’avenir et à l’angoisse de la finitude. Dans la mule, Eatswood a 88 ans et il fait son âge , il ne cache ni ses rides, ni les faiblesses du corps, ni ses failles et le montre sans surjouer , avec ce qu’il y a de plus humain , d’attendrissant en lui : j’ai vu ce parcours « fictif » comme la métaphore d’un bilan de vie de l’acteur , parce qu’il entrevoit sans doute comment à plus ou moins long terme se profile la finitude et que peut être, il a envie d’une réconciliation autant avec lui-même qu’avec ses proches et le public. Cela, en faisant coexister , se télescoper (peut-être) le personnage qu’il incarne et ce qu’il est dans la vie. En tout cas, c’est ce que j’ai envie d’y voir.

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le 23 juil. 2024

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cathVK44

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