Paris taillé en pièces, Versailles en robe de chambre...

Improbable projection à la mairie du onzième arrondissement de Paris, une salle des fêtes un peu miteuse, un projo tout simple, le DVD de chez Bach Film et un siège en bois histoire de compatir aux souffrances des malheureux et héroïques communards (les gentils) et de maudire ces salopards de bourgeois de traîtres versaillais (les méchants). En plus des délicieux Gizmos et Scritch; le sosie de Christian Slater, la redécouverte toujours fascinante du prénom de Bestiol et bien sûr Madame Mère...

Le reste de cette salle vide aux rideaux mal tirés (sauf celui de Scritch, merci à lui) est composé par ce qui reste de la cellule socialiste du onzième. Au vu de l'âge moyen de l'auditoire, les plus jeunes ont du voir le film en salle dans leur jeunesse et les plus vieux ont du perdre un frère ou une soeur au mur des fédérés...

Le soldat français ressemble à un beau trappeur soviétique au regard vide et la belle héroïne ouvrière fait un poil froid dans le dos, surtout qu'elle a l'air de sortir de la tombe que le premier n'a pourtant pas encore creusé.

Chouette photo, montage efficace sinon fin, de très jolis plans aussi.

Torpenn

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10
67

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