C'est vraiment dommage que le producteur- réalisateur Max Pecas ne soit connu que pour ses tardives comédies de plage des années 80 car le cinéaste lyonnais avait une toute première partie de carrière (1960-68) intéressante parsemée d'une poignée de polars bisseux, certes, mais plutôt originaux avec des musiques signées Charles Aznavour ou de son beau- frère, Georges Garvarentz.

Le film traite du fameux syndrome de Stockholm entre Max Sorelli, un soldat perdu de l'Algérie mal réinséré (Philippe Lemaire) et deux danseuses, Véra et Jenny, (Donna Michèle et Chantal Deberg), retenues dans leur jolie maison de la banlieue cossue. Le titre, un brin fripon, se devait d'être plus vendeur car l'érotisme en est quasiment absent hormis le numéro de cabaret du début du film.

Comme la plupart des productions du Griffon, (la boîte de prod de Max), c'est particulièrement fauché mais Pecas évite le huis-clos théâtral empesé grâce à d'audacieux flash-back aux filtres colorés qui dévoilent peu à peu les motivations du kidnappeur.

L'ex - jeune premier des Fifties, Philippe Lemaire - à la carrière déclinante- joue juste et son ambiguïté fait que l'on ne décroche à aucun moment...


Yvon-Magelliere
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le 12 mai 2025

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