Un film de Jean Delannoy tourné en 1945, entre "l'éternel retour" et "la symphonie pastorale", c'était une belle affaire qui promettait …
Et puis la fille Agnès (Edwige Feuillère) d'un vieux violoniste renommé, désormais en retrait de la vie publique, qui tombe amoureuse d'un jeune violoniste talentueux mais pauvre (JL Barrault), la feuille de match promettait quand même.
Et puis, tout le monde se ramasse car on sait bien que les promesses n'engagent bien trop souvent que ceux qui les écoutent. Même si au cinéma, parce que c'est du cinéma, on espère toujours…
Là, le vieux violoniste croit reconnaître dans le jeune violoniste, Michel, un mauvais souvenir et refuse d'apporter son soutien et de cautionner l'idylle de sa fille. On avait déjà découvert que le jeune homme était bien peu sympathique et très imbu de lui-même. On découvre alors une personnalité très égocentrique voire même toxique pour l'entourage. Il détruit tous ceux qu'il approche y compris lui-même puisqu'il laisse ses ambitions au placard et préfère la facilité et se retrancher dans la boisson.
Mais Agnès, qui a du mal à oublier le tumultueux Michel Kremer, fait un mariage de raison avec un producteur, qui lui assure le gîte et le couvert. Toute cette affaire se transforme alors en un morne vaudeville frappé par une fatalité persistante, avec des personnages qu'on n'a pas envie de plaindre. Rapidement, on finit même par ne plus parler de musique ou des musiciens, qui était, je le rappelle, un des centres d'intérêt au départ du film.
Spoiler : à la fin, tout rentre dans l'ordre, Agnès retrouve son mari volage qui rentre au bercail et le musicien génial retrouve son boulot de garçon aubergiste, son violon pour les bals du samedi soir et surtout sa chopine …
Un film inutile, diriez-vous ? Peut-être, mais sans grand intérêt, certainement !