Le film alterne habillement entre comédie et drame social...
Ken Loach continue de faire des merveilles, ses films se suivent les uns après les autres avec une constante régularité et c'est toujours avec le même enthousiasme que l'on prend plaisir à les découvrir. Avec son très beau titre (qui fait référence à l'infime part d'alcool qui s'évapore des fûts lors de la distillation) La Part des Anges (2012) nous plonge de plein fouet dans la misère de la banlieue britannique, à Glasgow avec tous ces laissés-pour-compte. On y fait la rencontre de Robbie, un délinquant à ses heures perdues et jeune père de famille depuis peu. Devant effectuer des "T.I.G" (Travail d'Intérêt Général), Robbie va se découvrir un talent (voir plus, une porte de sortie) en devenant un dégustateur de whisky capable d'identifier les cuvées les plus exceptionnelles. Ken Loach a toujours eu cette facilité à nous retranscrire avec beaucoup de réalisme l'univers de ces laissés-pour-compte en dépeignant des jeunes livrés à eux-mêmes, sans job, sans réel avenir et sous perfusion d'alcool. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le film alterne habillement entre comédie et drame social, et ce, en grande partie grâce à ses (jeunes) acteurs (mention spéciale à Paul Brannigan).
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