Découvrant qu'il est intoxiqué par de l'arsenic, le sévère commissaire de police joué par Jean Richard soupçonne à tour de rôle les membres de sa famille de l'empoisonner à petit feu.
Comme on est dans une comédie, comme la famille n'est composée que de bien élevés et sympathiques personnages… et comme on a compris tout de suite l'origine de l'empoisonnement, il n'y a aucun "suspense".
Le film de Claude Boissol n'est pas le vaudeville familial dont il a un temps l'apparence. Certes, les fausses pistes empruntées par le commissaire Ledrut (pas du tout le genre Maigret...), pour démasquer le coupable, le montrent à chaque fois piteux. Mais, épousant le caractère autoritaire et parano du personnage, le réalisateur prend un ton plus sérieux -Jean Richard lui-même n'est jamais dans la farce- et se détourne souvent de la comédie pour embrayer sur la chronique familiale (avec un Jacques Perrin ado) ou conjugale teintée d'amertume.
Ledrut, ce n'est pas toujours le policier dont la méfiance touche au ridicule, c'est aussi le chef de famille plus à la hauteur depuis longtemps. Cet aspect du sujet n'étant pas sensiblement étayé, sans doute aurait-il mieux valu privilégier la fantaisie et multiplier les incidents comiques.