La peine du talion se revendique d'emblée comme un western psychologique, même si celle-ci est faite un peu à la truelle. On sait dès l'ouverture que Glenn Ford, à cause de ce qu'il a vécu à la guerre de sécession, est sujet à des accès de démence qui le poussent à tuer, même sans raison. Cependant, comme on ne le voit que vindicatif, autoritaire, atrabilaire et surtout, meurtrier, malgré toutes les démonstrations d'amitié et d'estime qui l'entourent, on peine à croire qu'il en ait jamais été autrement de son caractère.
En 1948, est-ce qu'une autre guerre était dans le viseur de ce film? Rien ne permet de l'affirmer, mais on peut imaginer que cela ait joué.
Glenn Ford donc, et face à lui William Holden, un peu lisse, pas trop aidé par son rôle, plus effacé. Malgré tout, La peine du talion remplit son cahier des charges, qui est avant tout de nous divertir. Et là, il y a de quoi, braquages, fusillades, poursuites, revirements, on a tout ce qu'on était venu chercher. Alors, pourquoi bouder son plaisir?