1976, il n'y a pas que la chaleur qui monte à Rome ; de dangereux gredins s'évadent de prison, emmenés par un leader joué par Raymond Pellegrin. Ce qui va mettre le ministre hors de lui, et il va demander au chef de la police, James Mason et son fauteuil, à réintégrer un flic tellement intègre qu'il en est extrême, rien de moins que Maurizio Merli, hanté par le meurtre de sa femme et sa fille dans un véhicule piégé.


Après avoir vu tant de poliziottesco, il est difficile de trouver quelque chose d'inédit sur le genre, qui parle non seulement substance de cette Italie énervée à l'ère des brigades rouges, mais il y a aussi, comme on peut le voir, un côté vigilante qu'on peut aimer, ou non. Clairement, le personnage principal, ce flic joué par Maurizio Merli (qui arbore une sublime moustache en hommage à Franco Nero, dont il partage certains traits) est un Dirty Harry italien, qui se fiche un peu de la morale, y compris à flinguer des méchants sans sommation.

J'ai trouvé le résultat efficace, qui ne perd pas de temps pour démarrer sur les chapeaux de roue, et ça va buter des bandits et flics par grappes de 12, sans oublier bien sûr le quota érotique féminin emmené par Silvia Dionisio qui finira bien évidemment à poil alors que le mec restera lui en costume cravate. Il y a aussi le plaisir de voir James Mason jouer moins beau que le fauteuil où il est assis durant 99% de sa (courte) présence, et même si c'est ultra-référencé par des polars de l'époque (bien évidemment Peur sur la ville, dont le titre italien est quasi le même, Franch Connection), c'est dans le panier haut du poliziottesco.

Boubakar
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le 12 janv. 2024

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