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La Place du Mort m’a d’abord accroché par son dépouillement. Un père qui sort de prison, une enfant en danger, une fuite sans véritable destination. Rien de neuf, en apparence. J’ai pensé à Logan ou à Leave No Trace : ces récits où la violence du monde extérieur oblige à réinventer une forme de tendresse maladroite. Le film de Nick Rowland s’inscrit clairement dans cette lignée, sans jamais la dépasser totalement. Taron Egerton compose un Nate taiseux, presque écrasé par ce qu’il transporte en lui. Il ne cherche pas la rédemption spectaculaire ; il survit. Face à lui, Ana Sophia Heger apporte une vraie présence. Leur relation se construit par gestes minuscules, regards fuyants, silences trop longs. Et c’est là que le film fonctionne le mieux : dans cette intimité sous tension, dans ce lien qui se tisse malgré la peur. Mais La Place du Mort hésite. Trop souvent, le film retombe dans les automatismes du thriller : menaces appuyées, antagonistes un peu schématiques, montée de violence attendue. J’aurais aimé qu’il fasse davantage confiance à sa lenteur, à son âpreté morale. Quand il s’emballe, il perd ce qui faisait sa singularité. Un film honnête, parfois touchant, parfois trop programmatique. Il ne m’a pas bouleversé, mais il m’a accompagné. Ma note : 12 / 20
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