Captainblogbuster.com: Une suite passionnante.
10 ans après La Planète des Singes de Tim Burton, la Fox prenait un pari audacieux: raconter comment les singes ont supplanté les hommes et sont devenus l’espèce dominante. L’idée de me coltiner encore un reboot dont Hollywood raffole ne m’enchantait guère d’autant plus que je n’étais pas un grand fan de cette franchise mais je décidais quand même de laisser une chance à ce nouveau volet. C’est surement l’une des meilleures décision que j’ai prise cette année car comme tout le monde, j’ai été agréablement surpris! C’est donc avec une attente toute particulière que je découvrais le second volet…
Cette suite se déroule 10 ans après la bataille de San Francisco et le début de la grippe simienne . Ce qui s’est passé durant ces 10 années nous est raconté lors du générique d’ouverture, d’ailleurs je vous conseille de regarder les 3 excellent courts métrages qui relatent la progression du virus durant cette période. Avec un écart temporel aussi large entre les deux films et un casting totalement nouveau, c’est une toute nouvelle histoire que nous offre Matt Reeves. On découvre un César différent et investit d’une mission: protéger sa famille et ses semblables.
Dès la toute première rencontre entre l’homme et les singes, une atmosphère pesante s’installe. Ce qui est frappant, c’est que le réalisateur maintient cette tension durant tout le film. Les deux camps se jaugent, ont du mal à se faire confiance. La relation entre le hommes et les singes est un baril de poudre où la moindre étincelle peut le faire exploser. Rare sont les films où l’on voit les humains en position de faiblesse. Deux thèmes seront omniprésent: la confiance et la peur. Peut on faire confiance aux hommes? Réussirons nous à survivre? C’est ces deux questions qui maintiendront l’Intérêt du spectateur et qui l’amèneront à se demander qui jettera la première pierre. Même si les singes n’ont pas encore prit le pouvoir, c’est eux qui dictent les règles du jeu. D’ailleurs on remarquera que les hommes sont moins à l’écran que les singes car il ne faut pas l’oublier: on est là pour assister à l’avènement des primates.
Loin de reprendre tout les codes d’un blockbuster classique, c’est de manière subtile et intelligente que Matt Reeves nous conduit vers le fameux affrontement. La réalisation parfaite et la maitrise du rythme parviennent à tenir en haleine le spectateur. L’action, qui arrive dans la seconde moitié du film est relativement bien filmé, d’ailleurs, Matt Reeve se sert de manière intelligente d’un tank pour nous offrir un plan incroyable. Malheureusement, on regrettera de ne pas retrouver le coté ingénieux des primates qu’on a pu voir dans le premier opus lors de la bataille de San Francisco. On se retrouve donc avec un affrontement banal mais qui sera lourd de conséquences.
Concernant le casting, il faut saluer l’énorme travail d’Andy Serkis dans la peau de César. On pensait avoir vu tout l’étendu de son talent à travers ses différents rôles, mais l’acteur nous surprend encore une fois en nous livrant une performance magistrale. Il ne faut pas oublier non plus l’ensemble des acteurs jouant les primates ainsi que le travail magnifique effectué du coté des effets spéciaux pour retranscrire les singes et leurs émotions à l’écran. Chacun de leurs gestes, que ce soit dans la façon de tenir une arme, communiquer dans le langage des signes ou tout simplement leurs façon de se mouvoir, ont été minutieusement étudiés pour nous donner un rendu incroyable. Bien que le charisme de César crève l’écran, Jason Clarke ne démérite pas et nous livre une performance plus que honorable. Par contre, petite déception concernant Gary Oldman. Son personnage se retrouve vraiment au second plan.
La Planète des Singes: L’Affrontement est l’un blockbuster à ne pas manquer cet année. Une histoire qui continue d’être captivante, une réalisation parfaite, ce second opus nous confirme que le reboot de cette franchise est une vrai réussite.