Tout d'abord, je tiens à préciser que c'est ma première critique. Je ne pensais pas vraiment en faire en m'inscrivant sur SC, et surement pas sur le premier film venu. Ecrire à propos d'un des quelques films que je connais sur le bout des doigts aurait semblé plus pertinent pour me lancer. Mais ce sera peut être pour plus tard.


Bref, je ne connais de la saga de "la planète des singes" que le film "Les origines", préquelle si j'ose dire de L'Affrontement qui se permet au moins d'entrer dans le vif du sujet; là où le premier film ne servait qu'a poser un certain background et nous présenter les singes comme victimes des ambitions humaines. "Les Origines" laissait alors entrevoir l'extinction de l'espèce humaine au profit de nos amis macaques.


Et bien dans "L'Affrontement", c'est chose faite : en 5 minutes on nous fait comprendre qu'en 10 ans les humains ont tous calanché à cause de la grippe simienne et des émeutes qui ont suivi L'Orang-Outan (un peu le vieux sage du film) nous apprend donc que les humains se sont entretués lors d'une conversation avec son chef : César. Héros du premier film, ce dernier arbore un regard bien vénère la plupart du temps, et couplé à son dos bien plus droit que celui de ses sujets, le chef brille immanquablement parmi ses congénères (la performance d'Andy Serkis y étant certainement pour quelque chose).


Mais abordons vraiment le scénario, qui est relativement simple sur le papier (spoilers, même si c'est pas trop grave) : un groupe d'humain tombe sur la communauté de César, un humain (qui peut pas piffer les singes) tire sur un jeune du village par panique, du coup les singes se pointent et après discussion avec le big boss, les humains peuvent rentrer chez eux. Les singes occupent le barrage dont les humains ont désespérément besoin pour avoir de l’électricité et maintenir leur train de vie (sale consumérisme). le chef des humains, joué par Gary Oldman, qui visiblement aime s'entendre parler, veut à tout prix le barrage et envisage de désingiser la zone à coup de pruneaux dans le lobe occipital de nos australopithèques en devenir. Mais les singes arrivent et montrent qu'ils en ont dans le pantalon (...) en exhibant leurs lances et leurs chevaux. Prends ça, Darwin.
Le gentil humain, appelons le ainsi car je n'ai pas retenu on nom (ni celui de sa famille d'ailleurs),veut la paix, et propose de négocier avec les singes. Gary lui accorde donc quelques jours pour négocier pendant qu'il prépare ses hommes à la guerre, tout se passe bien en gros et le gentil fait ami-ami avec César. Mais Koba, le singe moche, borgne et méchant du premier film, voit ça d'un mauvais oeil, et le bon. Promis j'arrête l'humour. Koba, il a été torturé par les entreprises pharmaceutiques et il aime pas les humains, on peut même dire qu'il veut tous les buter, et en plus dans chaque film un humain lui rappelle qu'il a une sale gueule ! Alors Koba il a le seum quoi.
Visiblement victime d'un complexe d'infériorité particulièrement frustrant pour lui, Koba en viendra à comploter contre son chef qui ne lui accorde pas assez de reconnaissance à son goût. Le tout finira en baston générale et ... et regardez quoi.
Quelques intrigues parsèment ce scénario ,somme toute assez classique, et l'étoffent d'une façon pas inintéressante :
- Un fils tourmenté par la dualité de César, son père, et Koba, qui le manipule tel Scar dans le Roi Lion. Le rapprochement n'a en fait rien d'ironique, le film se construit sur des thèmes proches des tragédies shakespeariennes et antiques, le nom de César, la trahison du proche violent etc. Cette lutte fratricide conduit à une réflexion sur le statut du singe et, in extenso, de l'homme. Comme César le fait remarquer, ici, singes et hommes sont pareils. Les singes intelligents découvrent ainsi les sentiments et les jalousies propres à l'Homme, qui n'est donc qu'un singe intelligent.
- La mise en place d'une société simienne, qui se dote de ses propres "Commandements", rappelant la loi divine qui doit permettre la coexistence pacifique entre les individus d'un même peuple (Singe pas tuer Singe), et qui subira son premier revers par la trahison de Koba.
- Les singes qui découvrent les armes à feu (mais comment diable rechargent ils ???), s'empressent de les utiliser, grisés par leur nouveau pouvoir de vie et de mort, ils en perdent toute leur dignité animale. L'Intelligence conduit à la guerre, car elle conduit à l'ambition. C'est, je pense, un des propos du film.
- L'équivalence César/Gentil humain, contrebalancée par les caractères belliqueux du personnage de Carver et de Koba (pour le coup un méchant que j'ai apprécié tiens) qui nuancent ainsi chaque camp. Assez classique mais nécessaire pour rattraper le premier film.


Au niveau technique, des effets de pointe très bien gérés qui ne se contentent pas d’agresser l'oeil du spectateur comme la plupart de ses concurrents blockbusters. Les acteurs sont corrects, mais les personnages stéréotypés. Les singes (César, Koba, et l'Orang-outan) restant les plus convaincants de la distribution.


Un bon film en somme, qui sans révolutionner quoi que ce soit, offre une soirée cinéma sans fausse note. J'espère que ma critique vous aura plu. A vot' bon coeur.

Jérémy_Ferrari
8

Créée

le 12 juil. 2015

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