La Planète des Singes : Suprématie de Matt Reeves


Ce film est ce que tout blockbuster actuel devrais etre, un film qui joue a la fois avec l’histoire du cinéma et les codes moderne. Avec ce film, son réalisateur Matt Reeves conclue avec brio l’une des meilleurs trilogies du cinéma et nous offre au passage un excellent moment de cinéma.


Oui, j’ai adoré La Planète des Singes : Suprématie.


En plus d’etre un film qui reflète les erreurs passés de notre humanité, le film de Matt Reeves nous propose un reflet d’une forme de cinéma que l’on pensait perdue…En effet, enfin une oeuvre qui allie émotion, action et réflexion avec un équilibre quasi parfait.


Le film de Matt Reeves est grand mais certains petits défauts fait avec maladresse aurait pu en faire un véritable chef d’oeuvre.
Mais a l’heure où j’écris ces mots, je n’ai aucune envie d’etre dur mais plutôt de féliciter le travail de l’équipe de production qui nous offre une conclusion juste parfaite.


Bravo et merci pour cette trilogie.


Le scénario de Suprématie se permet de réussir de nombreuses choses.
Premièrement, la manière dont l’écriture conclue l’épopée de Cesar est a la fois juste et subtilement amenée. En effet, le film prend son temps afin de développé encore plus les dilemmes moraux et politique de Cesar jusqu’a atteindre un stade émotionnelle incroyable pour la résolution.
Clairement cela faisait très longtemps qu’un héros d’une saga n’avait pas eu construction dramatique aussi forte et crédible.


Deuxièmement, le scénario respecte a merveille la thématique du « périple » dans ce film. En effet, sans spoiler, le film est construit comme un vraie voyage existentielle pour Cesar et cette dimension est gérer avec brio, encore une fois en laissant le temps au temps.


Troisièmement, les relations entre les personnages voir meme entre « races » sont absolument magnifique et d’une efficacité redoutable. Chaque relation possède un fil conducteur.
Une des relations les plus belles du film est Maurice/Nova.


Quatrièmement, la dimension thématique et symbolique est une chose a ne surtout pas négliger tant elle est poussée dans ces retranchement pour un blockbuster.
En effet, Suprématie pousse encore plus loin que le second volet, la thématique de l’Histoire. Ce film nous demande si l’Histoire est une chose linéaire ou injustement variable, les Singes étaient ils vouer à apporter l’Evolution de l’Homme mais aussi sa Destruction ?
Suprématie traite cela.


Au niveau de la symbolique et des paraboles, le film se permet d’aller très loin sur l’idéologie des Hommes en faisant carrément un parallèle très appuyée et très dur sur les camps de concentrations de la Seconde Guerre Mondiale.
Au travers d’une autre thématique qui est l’esclavagisme, le film de Reeves se permet de pousser encore une fois très loin, le fait que cette saga a un don pour montrer les erreurs passé de l’Humanité.


D’ailleurs en terme de violence, le film ne s’en cache pas.
Les deux seuls défauts que j’aimerais souligner sont la présence de quelques longueurs vers le milieu du film. Je pense que le montage a cette endroit précis aurait mériter d’aller plus vite.
Puis la présence d’un nouveau personnage apportant de l’humour que j’ai moyennement aimé. Je pense que sans lui, le film aurait eu plus d’impact dans la manière où cette saga embrasse littéralement la « maturité ».


Avec Suprématie, Matt Reeves entre clairement dans la cour des grands réalisateurs actuels.
Son film est d’une maitrise technique qui impose le respect.


A la fois, pleine de pudeur, épurée et varié, sa réalisation apporte une immersion bien plus viscéral que celle du second volet. Clairement Reeves a poussé très loin le sentiment de réalisme dans ce film.


De plus, Reeves prend le temps de montrée les choses, ses plans sont longs et prennent le temps de poser une ambiance a une scène. Cela fait clairement du bien de voir un cinéaste prendre son temps sur un blockbuster de cette ampleur. Un des effets de styles les plus marquants du film sont les très lents travelings quasi « divin » du film (vue de haut).


Reeves se paie meme le luxe de varier ses cadres a grande échelle avec des plans beaucoup plus serrés sur les visages pour créer de vrais scènes intimes et fortes. Il axe vraiment sa caméra sur les yeux pour capter le jeu des acteurs.


Sinon la photographie est juste sublime ainsi que les CGI qui sont juste bluffants.


Andy Serkis dans le role de Cesar maitrise totalement son sujet. Il a compris ce personnage et l’amène maintenant dans des retranchements émotionnelles très intense. Juste bravo Serkis.


Woody Harelson dans le role du Colonel est surement ma plus grande surprise du film. On savait que Serkis allait dominer son sujet mais pas qu’il aurait un adversaire a sa hauteur. Clairement Woody Harelson est habité par son role. Woody est a la fois touchant, intimidant et rageant.
Les faces a face entre Cesar et le Colonel tiennent toutes leurs promesses.


Amiah Miller qui joue la petite fille des trailers est très bonne en apportant cette dose de douceur dont le film a parfois besoin. Une actrice peut etre a suivre.


Conclusion :


Grand blockbuster intimiste et conclusion parfaite d’une trilogie qui je l’espère restera dans les mémoires d’un cinéma comptemporain qui tire trop souvent sur la corde les suites, Suprématie s’impose donc comme un excellent film. Bravo a Matt Reeves pour sa vision personnel de cette saga et merci a Serkis pour le role de Cesar.

azarob
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le 28 août 2017

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