Film intéressant qui peine à démarrer, et qui souffre de lourdeurs dans le scénario, mais le reste est assez réussi, l'action est bien filmée ( si l'on fait abstraction du fait qu'un Morel qui marche va toujours plus vite qu'une personne qui court ).
Les bastons carcérales sont quand même très bien chorégraphiées, le rôle de Taglioni est bien interprété, à l'instar de Dupontel, qui pour ma part, sort du carcan du mec un peu dingue et égoiste dans lequel je le vois plus souvent évolué.
Les autres policiers en revanche sont un peu moins bien servis, entre un chef sans saveur, un homo caricaturé, et un faux-amoureux très pâle, l'équipe ne convainc pas vraiment...
Au niveau des méchants, Morel est dur à comprendre, cerner mi figue mi concombre, entre l'assassin passionnel glacial, l'intelligence lente, une vraie parodie de Rousseau ( cf Confessions livre 1à4 ), et sa femme, parfait modèle pour un syndrome de Stockholm, car elle est physiquement le type de victimes, mentalement soumise, et au niveau du jeu, trop effacé pour vraiment montrer quelque chose...
Donc on passe pas un mauvais moment, on se laisse porter par cet affrontement que se livre les 2 seuls personnages importants, tel un Moriarty/Holmes, ou Derrick/Superman, pour au final arriver sur un film qui ne marquera pas le cinéma, mais qui occupera très bien une soirée ciné avec un être convoité par exemple,
*SPOIL*
car il y a un happy end, donc du coup, faut placer le moment d'émotion avec une larme à l'oeil lors du "papa"...