Un concentré de respect et de tolérance...

Première réalisation pour un acteur que j'admire énormément Russell Crowe, alors est il aussi talentueux en réal qu'en acteur???

RUSSEL REAL, CA DONNE QUOI?

Classique et respectueux, voilà qui résume en deux mots la première réalisation de Russell pour "La promesse d'une vie". Forcément avec une histoire comme celle ci, "le respect" était le maître mot de ce long métrage. Déjà le cadre est original, on voyage de l'Australie à la Turquie avec un Russell Crowe (Joshua Connor ) père de famille au lourd passé suite à la disparition de ses fils lors de la bataille des Dardanelles en 1916. On a un rapport à la terre qui est assez présent et fortement appuyé par des couleurs jaune et sable qui ancrent le spectateur dans deux ambiances différentes : l'une liée la terre natale l'Australie, les racines, la mère patrie; l'autre en Turquie, la guerre et le charnier dans lequel Joshua Connor pense trouver les corps sans vie de ses fils. On a droit également à des scènes "souvenirs" de guerre assez prenantes meme si rien de nouveau à ce niveau là, à part peut être une scène dans une tranchée assez bluffante de réalisme et lisibilité. La musique fait le taf en amplifiant les sentiments et en jouant sur la sensibilité du spectateur pour renforcer le coté respectueux. Pour être sur de toucher les moins sensibles, Russell tombe parfois dans la facilité de ralentis mais ça fait toujours sur effet sur moi
(un grand sensible, je vous le dis). On peut regretter un manque d'ambition et de folie dans la réalisation mais le sujet, les thèmes et le contexte historique ne le permettent pas...

ON Y PARLE DE LA GUERRE MAIS PAS QUE...

Certes, la guerre est présente bien que cela se passe après une bataille mais le film soulève des thématiques assez intéressantes :
- La religion : que ce soit le christianisme quand on est en Australie ou la religion musulmane en Turquie, le film questionne, critique pour mieux nous faire réfléchir en l'humanité. Ces thèmes peuvent sonner comme déjà traités mais par les temps qui courent je trouve cela intéressant de s'y pencher malgré une histoire qui date de la première guerre mondiale.
- Les différences culturelles : on y voit des histoires d'hommes que tout oppose : religion, culture, les kilomètres. Ils vont s'observer, se mesurer, s'opposer pour au final se pardonner et se comprendre. J'aime ce type de message au cinéma même si ça peut paraître facile, voir mielleux ...
Les moments que j'ai le moins apprécié, ce sont ces passages assez mystiques, peu justifiés qui tiennent sur le fait qu'un père peut ressentir et se souvenir des moments vécus par ses fils.... Trop mystique et une facilité scénaristique pour moi mais je pardonne cela à Monsieur Crowe, figure paternelle parfaite et rassurante pour une histoire lourde mais qui reste intéressante!!

A voir? Pour une première réalisation de qualité, sans folies mais tellement respectueuse avec d'excellents messages comme la tolérance et la découverte des autres...