Très bonne surprise que ce "Walkabout". C'est l'histoire d'une fille de 16 ans environs, et de son jeune frère, un insupportable gamin blondinet à la peau écarlate qui ne peux pas s’empêcher de blablater du matin au soir. Ça aurait été moi, je lui aurait filé une bonne grosse tarte dans sa gueule histoire de lui passer l'envie d'être bavard. Surtout que la situation ne se prête pas vraiment à parler de banalité avec un chiard de 6 ans qui ne connait rien à la vie, car nos deux compères sont perdus au milieu du Bush australien, suite au suicide inexpliqué de leur père, en plein milieu d'un pique-nique ! Pendant que les deux quidams errent désespérément en cherchant un moyen de ne pas mourir des déshydratation, c'est pour nous l'occas' de découvrir les magnifiques paysages australiens. Des déserts arides aux marais verdoyant, en passant par des dunes de sables peuplés de dromadaires, et d'autres bestioles dégueulasse tout droit venu du jurassique. Très vite, le frère et la sœur vont faire la rencontre d'un jeune aborigène qui va les aider à survivre sur cette terre hostile.

"Walkabout" foisonne d'idée visuelle assez intéressante. La mise en scène est pleine de sous-entendu, en particulier des allusions sexuelles discrètes qui montrent le désir latent du jeune aborigène sur la jeune anglaise. Le montage ciselé met constamment en opposition le mode de vie primitif des aborigènes face à celui des "occidentaux". C'est d'ailleurs assez déconcertant de voir que lors du tant attendu retour à la civilisation, la sœur se fait négligemment chasser d'une propreté par un australien bourru invoquant le principe de "propriété privé". Après des jours d'errance dans des milliers d'hectares de terrain vierge, après avoir vécu une vie simple en harmonie avec la nature, ou les besoins se résumait à la nourriture, la boisson et le partage, il est surprenant de voir la notion de propriété privé devenir soudainement assez ridicule. Tout comme le mode de vie dit "civilisé" qui mis à coté du mode de vie aborigène se révèle être barbare, violent et égoïste...

Bref, "Walkabout" est un film bien foutu et intelligent, à mille lieux du film carte postale remplit de clichton tendance "Australia" / "Crocodile Dundee".
Pom_Pom_Galli
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le 27 janv. 2014

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Pom_Pom_Galli

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