Nouveaux Contes

Un an après le sympathique Les Mondes de Ralph, revoici Disney tâtonnant entre recherche d'un éternel succès commercial et ce retour aux sources qui avait commencé avec La Princesse et la Grenouille puis Raiponce. Et si seul le premier renouait avec une 2D enchanteresse, les deux avaient le mérite de proposer ce qui fut la grande réussite de l'empire Disney : le conte de fée classique avec sa princesse, son prince charmant et son sidekick rigolo. La recette fonctionne, autant en profiter.

Chose réitérée avec cette pseudo-adaptation du conte "La Reine des Neiges" d'Andersen qui ne conserve au final que le titre au profit d'un tout nouveau scénario... Exit donc l'histoire de la petite Gerda partant à la recherche de son ami Kay, retenu prisonnier par la terrible Reine au fin fond des glaciers. Place à Anna, une jeune reine récemment promue qui, sous l'effet d'un stress intense, déchaine ses dangereux pouvoirs de glace, gelant le pays tout entier.

Seule sa sœur Elsa peut la raisonner et part dans les montagnes à la recherche de sa moitié, accompagnée de Kristoff, un conducteur de traineau et de son renne Sven. Sur leur route, ils rencontreront Olaf, un bonhomme de neige qui rêve de soleil et d'amour. La trame de fond conserve des éléments du conte tout en dynamisant le tout et en apportant suffisamment de rebondissements et de romance pour faire un film tout ce qu'il y a de plus Disney.

Pour le coup, le scénario n'est pas très mirobolant mais réussit à demeurer très distrayant, notamment grâce à des personnages attachants, de l'action bien menée et des chansons entêtantes. Hélas, comme ses récents prédécesseurs, le long-métrage n'est pas parfait, en témoigne la première partie se mettant un peu trop lentement en place, phagocytée par d'innombrables chansons tandis que la seconde est sans temps mort. Inégalement scindé, le film manque également d'humour recherché, ce dernier étant ici très facile, même avec la présence de l'iconique Olaf.

On regrettera donc une certaine identité qui, malgré un décor unique et un chara-design typique, empêchent le film de rejoindre clairement les rangs des grands classiques des années 90 (on y était presque). De plus, un rendu 2D aurait largement permis au film d'être plus féérique que ce tout-3D de plus en plus agaçant en dépit de sa qualité. Toutefois, La Reine des Neiges n'est pas un échec, loin de là, et enchantera les petits comme les grands, surtout en période de fêtes.