77 ans déjà et aucun long métrage de fiction à son actif depuis Le temps des aveux (2014) ; visiblement, Régis Wargnier n'avait plus d'inspiration ou, plus probable peut-être, personne ne souhaitait financer son cinéma romanesque, bien loin des tendances actuelles, teintées de cynisme. La Réparation montre que le réalisateur n'a pas tellement changé et son film, par son côté très classique et gentiment désuet, risque peu d'attirer les foules dans les salles obscures. La gastronomie y tient un rôle essentiel, au-delà d'une intrigue à base de disparition et de deuil, lequel trouvera, ou pas, son remède in Taïwan. Cela se laisse voir, si l'on aime l'Asie et l'esthétique culinaire mais il n'y a pas trop d'émotions à en attendre, alors que si l'on n"échappe pas à certains flashbacks pesants, l'on évite heureusement les twists de dernière minute. Bon directeur d'actrices, en règle générale, Régis Wargnier n'a pas su, cette fois, donner de l'épaisseur à son interprète principale, Julia de Nunez, très peu convaincante et qui n'est pas aidée par une interprétation globale plutôt fade. Pour le reste, le voyage à Taïwan est agréable, si l'on ne craint pas trop les cartes postales pittoresques, Un film joli et sage, en définitive, assez inoffensif, à voir idéalement à une séance préprandiale, avant de se ruer sur le restaurant asiatique le plus proche.