Germaine Dulac, réalisatrice importante de la première avant garde française, réalise en 1923 avec La Souriante Madame Beudet un film d'un scénario simple mais cependant féministe. Ce qui démarque Germaine Dulac à travers ce film -et les autres réalisateurs de la première avant garde française- c'est tout particulièrement le montage. Avec la photogénie et ses surimpressions, ses gros plans hérités de Griffith qui isolent le personnage, Germaine Dulac sort du cinéma en tableau jugé trop théâtral et apporte dans le cinéma muet un renouveau loin des films populaires.
La Souriante Madame Beudet est un très beau film à découvrir qui avec son montage fait naître de nouveaux sentiments chez le personnage et transmet son isolement et terrible souffrance au spectateur.