L'auberge espagnole qui venait du froid en passant par la Lombardie avec ses gros sabots.

La Tempesta est un film italo-franco-yougoslave, dont les personnages sont des Russes du XVIIIème, incarnés par un acteur britannique né à Buenos Aires, un pécore de l’Oklahoma connu pour sa finesse, et l’épouse suédoise-naturalisée-américaine de Don Siegel.


Et pour le moment, je n’ai parlé ni de Vittorio Gassman, ni d’Agnes Moorehead, ni de Michelangelo Antonioni, ni d’Alexandre Pouchkine. Passe-moi la moutarde pour finir mes brownies, merci.


Le tout est produit par Dino De Laurentiis dans le but de donner une carrière internationale à sa jeune épouse Silvana Mangano, ce qui, le reste du monde ne la méritant pas, restera vain.


Vous avez le choix entre une version anglophone, une autre avec Van Heflin beuglant en romain, et une troisième avec Silvana doublée par Mireille Darc. Si.


J’omets de mentionner l’Austro-Hongrois, le Serbe, le Bavarois et l’Ecossais, je pense que vous avez compris le principe, c’est une sorte de jeu à boire pour plénipotentiaire onusien. Et je ne prends pas la peine de préciser que je n’exagère rien, hommes de peu de foi.


Le pire, c’est que c’est à deux doigts de tenir la route. Lattuada ne manquait pas totalement de talent, il en a montré. Ailleurs, plutôt.


Et puis, c’est tellement beau de présumer autant des capacités de son metteur en scène à faire quelque chose de ce fatras quand ce n’est pas King Vidor.


Sacré Dino.

DuanerTeuguaf
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le 23 janv. 2019

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Duan

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