Benzinho, en portugais, signifie Mon chéri. Le traducteurs du deuxième long-métrage du brésilien Gustavo Pizzi ont préféré le titre de La vie comme elle vient. C'est un peu passe-partout mais plutôt fidèle à l'esprit d'un film qui s'attache aux petits riens du quotidien d'une famille cependant assez agitée avec père, mère, 4 enfants dont des jumeaux sans oublier la soeur de la seconde, en instance de séparation, avec son propre rejeton. Tout cela donne un aréopage relativement bruyant qui n'aurait pas déparé dans un film italien au sens que l'on y entend plus de cris que de chuchotements. Le film s'éparpille un peu et on a parfois l'impression d'un assemblage de scènes bruyantes qui ont du mal à suivre un fil conducteur. Ce dernier, finalement, est constitué par la figure de la mère, très attachante, exubérante comme une mamma transalpine (encore !) mais aussi soumise à des coups de blues soudains. Il est vrai qu'elle n'est pas aidée par un mari velléitaire et des enfants insupportables, dont l'aîné qui ne va pas tarder à s'envoler vers d'autres aventures. Malgré ses aspects cahoteux et chaotiques, La vie comme elle vient ne manque pas de charme surtout que la mise en scène de Pizzi est loin d'être dénuée de talent, à certains moments, dans ses cadrages et ses compositions. Peut-être le film aurait-il cependant gagné à aller vers davantage de burlesque et/ou d'absurde en quittant son mode réaliste ? Tel quel, il lui manque un peu de densité pour séduire davantage.

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le 30 déc. 2018

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