Lady Chatterley's Lover
5.5
Lady Chatterley's Lover

Téléfilm de Jed Mercurio (2015)

Manque de chance pour ce navet britannique, j'en avais vu une autre interprétation, en l'occurrence la série sur Arte sortie en 2006 qui lui est mille fois supérieure et bien plus humaine !
Jed Mercurio, qui n'a pas été médecin pour rien, nous explique ici les galipettes d'une lady avec la froideur d'un scalpel en cours d'opération !
Et la sensibilité d'un bistouri... C'est ça l'amour vu par un anglais ? Pas étonnant qu'elles préfèrent les français !
On se demande même où est passé l'amour dans cette farce qui n'a d'érotique que le thème !
Pas le moindre petit téton en vue : les amoureux copulent vêtus ! On se croirait en train, en 2015, de regarder un film américain aussi prude que dans les années cinquante ou regarder Becassine !
On verra quand même le tronc de la lady un tantinet grassoouillette, mais de dos !
Et si dans la version de Pascale Ferran, on avait un peu d'empathie pour Girardot (sir Chatterley) cet anglais ne nous inspire que dégoût et rejet tant son statut d'aristocrate lui a fait une "grosse tête".
Et franchement, la beauté de Marina Hands rivalise à son profit avec cet ersatz de lady Chatterley sauce britannique.
Pire : on entendra même les hurlements de douleur de l'aristocrate au cours des actions salvatrices menées pour tenter de ressusciter le sexe mort au combat de dir Chatterley. Quant à son engin de transport, on dirait une baignoire sur roue !
Quant à l'épanouissement progressif du désir magnifiquement interprété avec Pascale Ferran, ici l'évolution des sentiments est beaucoup plus technique, voire platonique, dans le plus plur style "Cachez ce sein que je ne saurai voir !" Rien de bien physique ni amoureux.
Consternant ! C'est ça le flegme britannique ? Même au pieu ?
Bref, pendant près d'une heure, il ne se passe rien ou absolument rien dans ce film cucul la praline, fait de parlottes vaines, de cris et larmoiements...
Et les ébats (qu'on espère tendres mais rien n'est moins sûr) filmés se limitent à de gros plans sur la porte de la chambre suivi d'un zoom pour ne plus rien dévoiler de son corps à l'homme qui l'avait vue nue quelques minutes aupparavant... et nous par la même occasion ! Hypocritement, aguicheur, vulgaire et méprisant pour le spectateur. Par contre on ne lésine ppas sur les chastes baisers...
Quant à la fine analyse psycologique de l'adultère faite par Pascale Ferran dans son oeuvre, on lui subsitue ici une musique d'enterrement et des larmes : à croire que le toubib anglais ne connaît pas le mot jouissance au profit de la gynécologie.
Film froid voire glacial, mal joué, et aussi peu convaincant que le tronche de l'amant le laisse supposer...
Pendant que l'amant français lui, abandonne sur le lit d'amour sa belle repue et encore grisée en refermant son pantalon, l'anglais lui cherche encore la porte de sa chambre sue son GPS !
Film consternant comparé à l'autre ! Ce n'est pas un beau cadeau de Noël que Chérie 25 nous a fait ce jour de naissance du petit Jésus ! Il a trouvé cette pâle version en soldes de Noël ?
Chérie 25 le 25.12.2021

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le 27 déc. 2021

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