Henri Désiré Landru séduit les femmes seules et riches, les détrousse puis les assassine dans sa maison de campagne. Une reconstitution plutôt fidèle (l'intrigue se passe pendant la première guerre mondiale) privilégiant une vision romanesque du personnage. D'ailleurs, Claude Chabrol et sa scénariste et dialoguiste Françoise Sagan ont opté pour le ton d'une comédie grinçante et noire. Ici pas de détails glauques sur les meurtres, on reste volontairement à distance et c'est tant mieux : Chabrol use d'une ellipse consistant à cadrer et figer le visage de la victime puis d'un plan sur la cheminée débordant de fumée noire. Charles Denner campe un excellent Landru modulant parfaitement sa diction et sa voix. A noter aussi une apparition furtive de Jean Pierre Melville.