Critique de Lascars par Cretine
Je traverse que quand le petit bonhomme est vert.
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le 16 juin 2010
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A l'origine du film d'Albert Pereira-Lazaro et Emmanuel Klotz, il y a une série fort sympathique datant de 1998 et prolongée en 2007 diffusée sur Canal + (à une époque où il se passait encore quelque chose). Le défi de cette adaptation s'avérait assez colossal, puisqu'il fallait passer d'un format très court d'environ 2 minutes à un film d'1h26. Pour donner un exemple similaire, les films issus de Caméra café (2005-2009) ne sont pas restés dans les mémoires pour des raisons évidentes (en plus de sortir du concept). Lascars s'en sort bien mieux, car son univers est bien plus large et peut se renouveler plus facilement.
Ainsi, nous suivons un duo mal fagoté : Tony Merguez le poissard dealer à la manque et José Frelate dj qui essaye de faire un disque depuis Mathusalem. A eux se rajoutent divers branquignoles, allant du duo faisant croire qu'ils sont en vacances alors qu'ils se sont faits refouler à l'aéroport au cinéaste qui filme plus avec ses doigts qu'avec une caméra. Mais tout cela ne serait rien sans Zoran le parrain du coin et Manuella la copine de l'homme-saucisse qui compte bien le manger tout cru.
Comme vous pouvez le lire, on est plus dirigé vers de l'animation pour adolescents et adultes. Ce qui n'a rien de bien nouveau en France (on peut en dire autant du cinéma de René Laloux), même si c'était un peu plus rare du côté humoristique (on n'était pas encore sous l'ère des Kassos et autres Bobbypills). Lascars va donc parfois un peu loin sur certains aspects, notamment avec Manuella qui est au centre de plusieurs scènes spectaculaires, voire glauques dans leur genre. D'ailleurs, ses scènes valent à elles seules le visionnage du film, bien aidées par Frédérique Bel qui peut passer d'une voix sensuelle à totalement enragée en quelques secondes.
Le film multiplie les quiproquos délirants, allant de Merguez découvrant la famille de sa copine à José faisant une fiesta qui dégénère totalement. Sans compter le passage des oursins, gag génialement cocasse sorti de nulle part (le montage l'amène un peu brutalement). Lascars est une comédie partant d'un point de vue purement social, tout en explosant le compteur cartoonesque. Il n'y a rien à prendre au sérieux, tout est dans une certaine démesure, que ce soit dans les poursuites, les actions des personnages (l'art d'avoir de la merde qui vous tombe sur la tête) ou même leurs looks.
Le casting vocal est d'ailleurs impeccable, avec notamment Gilles Lellouche impayable en baron de la drogue à la voix grave cumulant les speed-datings ratés et Vincent Cassel qui joue un personnage bien plus looser que celui qu'il incarnait dans La Haine (Mathieu Kassovitz, 1995). Malgré un certain buzz à sa sortie (avec notamment un passage à la Semaine de la critique), le film n'avait attiré que 561 768 spectateurs en salles. Ce qui n'a pas empêché une nouvelle série dérivée autour de l'univers, cette fois-ci avec des acteurs le temps de deux saisons.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les films vus au cinéma - 2009, Mad France (2000-2019) et Journal de bord 2021
Créée
le 7 mars 2021
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le 16 juin 2010
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