Blockbuster de l'humour, Laura Felpin sidère par l'étendue de ses talents : voix, imitation, danse, théâtre, chant, playback, boulevard, tragique... L'oreille absolue pour saisir les accents du quotidien. La capacité d'observation pour faire naitre des personnages. Toujours l'expression juste, le geste qui tue. L'ouverture chez Sephora donne le ton : cette armada de vendeuse, apprêtées comme les Princesse d'une Parade Disney, on les voit très clairement. Et le déroulé de prime abord décousu en apparence laisse percevoir un fil rouge plus profond : l'invitation à regarder l'autre, à l'empathie, la projection dans ce que sont leurs vies. Toutes ces vies qui nous entourent et qu'on ne sait plus voir. Dans toutes les langues, sous toutes les formes, Laura Felpin nous les redonne.
Je crois que pour que ça se passe bien entre nous, il faut se voir comme un ensemble. Et se voir comme un ensemble, ça commence par arrêter de parler des autres, comme si on n'était jamais les autres.
Festival d'une artiste totale qui a toujours un nouveau tour dans son sac.