En bon producteur avide de franchises, Peter R. Simpson avait complètement transformé le film de Bruce Pittman, "The Haunting of Hamilton High", retournant lui-même de nombreuses scènes pour en faire une séquelle au Bal de l'Horreur, qu'il avait produit sept ans auparavant. Pas très sympathique, le bonhomme avait toutefois réussi son coup, Hello Mary Lou étant une "suite" bien supérieure au film original. Souhaitant exploiter le filon, il co-réalise lui-même un nouvel opus avec le scénariste du précédent film Ron Oliver, s'improvisant tous deux réalisateurs pour l'occasion.
Car ce troisième volet enfonce malheureusement la saga dans le gros n'importe quoi, avec un scénario aux allures de remake et une mise en scène clairement ratée, le film commençant même par l'évasion surréaliste de Mary Lou des enfers, brisant les chaînes qui la retiennent avec une lime à ongles pendant que d'autres "démones" (on suppose) s'évertuent à danser lamentablement. Ça commence bien... Le reste sera une aventure bariolée et sans panache où Mary Lou, tombée amoureuse d'un étudiant un brin naïf, va décimer tous ceux qui souhaitent mener la vie dure à son nouveau chéri.
Partant à l'évidence vers la comédie horrifique assumée, Dernier baiser avant l'enfer ressemble désormais plus à un nanar mal torché qu'à un film fantastique de qualité. Dénués de savoir-faire, les deux apprentis-réalisateurs ne manquent pas d'idées mais s'avèrent incapables de les mettre correctement en scène (la plupart des meurtres sont en hors-champ), délivrant un film plus navrant que fendard et ce, en dépit de quelques passages sympathiquement originaux comme un footballer empalé dans le bide par un ballon transformé en boule à piques façon Phantasm ou un jukebox possédé. Dernier film "regardable" d'une saga vraiment défectueuse.