En 2015, Steven Spielberg, avait encore une fois conquis son public avec un nouveau film sur la Seconde Guerre Mondiale, et avec Tom Hanks, Le Pont des Espions. L'année suivante, le maître d'Hollywood décide cette fois-ci de revenir au genre fantastique avec un film plus familiale, plus porté vers un jeune public. Il adapte le célèbre roman Le Bon Gros Géant de Roald Dahl, dont il est lui-même un grand fan.
Pour ce long-métrage, le réalisateur de Minority Report embauche Mark Rylance pour jouer le rôle du géant. On voyait déjà l'acteur britannique au casting du précédent film de Spielberg, dans un rôle secondaire. Rôle pour lequel il a gagné un Oscar. Ce n'est pas étonnant donc de le retrouver au casting de ce nouveau métrage. Et sans surprise, il délivre une très bonne prestation, rendant son géant très humain et surtout très attachant. Sa jeune collègue, Ruby Barnhill, qui interprète Sophie, est également plus que convaincante. Steven Spielberg a toujours eu un don pour choisir et diriger ses jeunes acteurs.
Au cours de sa carrière, le metteur en scène américain a souvent su apporter cette petite touche d'émerveillement qui bonifie un récit. Il l'avait notamment fait pour Jurassic Park et il recommence ici. On retrouve cette magie dans la découverte du monde des géants et celui des rêves. C'est spectaculaire et beau grâce à la qualité des effets spéciaux mais également grâce à tout le travail effectué pour construire les décors et les accessoires. Spielberg a adapté sa réalisation pour jouer avec les proportions et les couleurs. Il nous offre deux plans séquences très intéressants qui reposent justement notamment sur les différences de taille. Ce côté nouveau et merveilleux, on le retrouve dans la bande originale de John Williams qui rappelle parfois celle qu'il a composée pour le premier film Harry Potter. C'est cohérent quand on sait que les deux récits reposent sur la découverte d'un monde magique.
Le Bon Gros Géant est par conséquent un bon film d'un point de vu technique. On en attendait pas moins du réalisateur de La Guerre des Mondes. Cependant, l'histoire ne parvient jamais vraiment à emporter le spectateur et à le faire rêver comme il faudrait; Elle se révèle un peu trop simple, presque enfantine. La faute évidemment au livre à la base qui est destiné aux gamins. Peut-être faut-il avoir garder son âme d'enfant pour pleinement profiter du long-métrage... Quoi qu'il en soit, c'est formidable que Spielberg puisse se faire plaisir à adapter cette histoire, surtout qu'il le fait bien.