Pfiou, je m'attendais pas à une bouse pareille. Rien à sauver dans cette merde. Le personnage principal de l'assistante sociale est construit avec le derche et son métier est représenté comme étant juste une sorte d'extension professionnelle de la nature profonde de la femme qui est d'être une (superficielle) mère. C'est une assistante sociale qui en fait n'est mue que par ses émotions les plus banales. Des bonnes intentions naïves et stupides qui mènent à brosser un portrait plus que contestable de son action réelle.
En sauvant une gamine de ses méchants parents, prise de pitié, elle décide sur un coup de tête de plus ou moins l'adopter ("temporairement" nous dit-on, mais en même temps elle présente ça comme si c'était pour de bon). C'est ridicule à voir, on dirait quelqu'un qui craque sur un chien à la SPA et qui décide de l'emporter sans vraiment considérer plus profondément la portée de ce choix, ce qu'il implique pour le futur, etc... Mais c'est un acte GENTIL donc ça suffit à faire d'elle une gentille. D'ailleurs elle fait un peu jouer ses relations pour obtenir la garde, gentiment.
Ses discussions avec son pote flic en sortant d'un tribunal, à base de "ah ouais avant on se faisait pas chier avec la psychanalyse et toutes ces conneries hein -Mais ouais mec t'as grave raison, je rêve d'une justice qui condamnerait juste les méchants et laisserait vivre les gentils -Amen ma soeur". C'est dit quasiment ainsi dans le film. Pour une assistante sociale c'est marrant, d'autant que son crush c'est... bah un psy. Un psy-jesaipakoi mais un psy tout de même, mention beau gosse.
Lors d'un entretien, il souhaite que la gamine lui dise de quoi elle a peur. Elle ne souhaite le dire que si lui-même dit de quoi il a peur. Après un joli laius sur le fait que tout le monde a des peurs, il explique sa phobie des frelons en racontant avoir mis accidentellement le bras dans un nid quand il était enfant, s'être fait piquer une centaine de fois et avoir failli mourir. Ouais ça va, t'as des peurs de bonhomme t'es pas une fiotte qui aurait juste peur des frelons, OUF !
Mais pas de bol, la gamine maléfique ayant cette info, ben elle va lui faire vivre sa peur en le soumettant à des centaines de frelons dans sa salle de bain. Et bien ma foi, pour un phobique, il s'en sort pas mal. Son oreille le gratte, il fait sortir un frelon, le met calmement (avec un peu de stress, mais calmement) dans les toilettes. Un autre frelon dans l'oreille, pareil. Et encore un autre. Et plusieurs, de partout, dans son dos, sur sa chemise. Là encore, sang-froid total pour enlever la chemise et la foutre dans la baignoire. Bon ça finit par dégénérer et il meurt mais tout de même, respect le phobique. C'était sa plus grande peur, dans la vie et il gère ça comme si ça générait en lui une vague angoisse. C'est un bonhomme, il gère ses phobies comme un bonhomme. Aux losers les grandes peurs.
Bref, l'assistance sociale (très mal interprétée par ailleurs) finit rapidement par en avoir marre de son toutou récupéré à la SPA et elle se met d'un coup à la regarder très mal. Elle flippe, elle lui en veut, elle est fatiguée au taf : c'est bon hein la gamine elle fait chier. Elle retourne donc voir la personne qui lui a accordé la garde pour lui demander si y aurait pas moyen de, genre, je sais pas, la rendre quoi. Produit défectueux, j'en ai déjà marre, et sous quatorze jour j'ai un délai de rétractation non ?
Enfin bon, je vais pas raconter tout le film, ça s'améliore pas ensuite