Après un troisième opus très apprécié des fans et qui devaie, logiquement, signer la fin du tueur ganté, le box-office a poussé les producteurs a relancer la franchise en faisant appel à un solide artisan hollywoodien surtout connu dans le domaine du film d'action, Renny Harlin ("58 minutes pour vivre" ou encore "Cliffhanger"). Freddy renaît donc de ses cendres d'une manière tout à fait nanardesque (le scénario ne sera clairement pas le point d'accroche de ce 4ème épisode) et va mettre fin aux jours des trois derniers "dream warriors" du précédent opus.
"Les griffes du cauchemar" avait la bonne idée de situer son action dans un hôpital psychiatrique. Ici, on revient à du plus classique puisqu'après avoir évacué les éléments du 3ème film, on retourne à la banale formule d'une bande de teenagers se faisant décimer par le boogeyman et d'où sortira une figure féminine forte, digne successeure des Nancy et autre Kristen. A partir de là, le film passe en pilotage automatique et enchaîne (trop?) rapidement les meurtres d'ados.
Le véritable point fort du "Cauchemar de Freddy" se situe surtout dans sa direction artistique où l'on passe de l'image d'Epinal d'une maison hantée à une plage tropicale ensoleillée en passant par un dojo aux allures quasi-divine. Le film de Renny Harlin est beau et exploite à merveille le contexte du tueur passant de rêve en rêve.
Autre point positif, le body-count assez élevé et certains meurtres très graphiques qui ont bénéficié de la présence du génial artisan Screaming Mad George. On retiendra cette abominable transformation en cafard mais aussi un Freddy déchiré, au sens propre, par ses âmes tourmentées.
Si le film commence sérieusement à tourner en rond au niveau des idées pour faire évoluer son personnage principal et ses victimes adolescentes, il propose cependant un vrai univers de film d'horreur qui fleure bon les 80s, tant au niveau de sa BO que de ses maquillages hallucinants.