Pour et seulement les aficionados de John Wayne



  • Une limonade ou un tord-boyaux ?

  • Ma mâchoire serait d'accord pour une limonade, mais mon estomac réclame du tord-boyaux. Mets-en pour deux malades tant que tu y es. Ben MacCloure, et ?...

  • John Mason.



Le Cavalier de l'aube réalisé et écrit par Robert N. Bradbury, d'après une histoire de Lloyd Nosler, est un western de série B de toute petite envergure. Tourné en seulement quelques jours, ce film découle d'une mouvance qui pullulait à l'époque, faisant partie des nombreux westerns inconséquents mettant en avant John Wayne. Sur un récit tout ce qu'il y a de plus classique, l'on suit à travers des dialogues très basiques une histoire de vengeance conventionnelle mettant au premier plan une amitié masculine appréciable entre John Mason (John Wayne), et Ben MacCloure(Reed Howes). Les comédiens s'avèrent très mauvais tant ils surjouent et sont inexpressifs dans des rôles caricaturaux, exagérant certains traits caractéristiques, si bien que l'on devine au premier coup d'œil qui est qui. Marion Burns en tant qu'Alice Gordon se révèle d’une immense platitude. Le couple qu'elle forme avec John Wayne est insignifiant. Dennis Moore pour Rudd Gordon, le frère d'Alice, est un antagoniste platonique qui se contente de lire les quelques lignes de son script. Reed Howes pour Ben bien que sans réel charisme est le seul à offrir un minimum de surprises dramatiques de par sa relation avec Mason. John Wayne pour John Mason, propose une performance minimaliste à travers un personnage répétant une formule déjà banale et usée. Heureusement, le comédien peut compter sur son charisme légendaire, son sourire ravageur, ainsi que ses grosses mandales, pour imprégner son rôle si limité.


Techniquement : « au secours ! » Aucune étincelle ne résulte de la technicité proposée. La photographie d'Archie J. Stout est immonde, la mise en scène est pauvre, les décors sont très limités, et la composition musicale fait mal aux oreilles. Pour couronner le tout, le film a très mal vieilli ! Pour autant, malgré les nombreux points défectueux révélés, Le Cavalier de l'aube ne reste qu'une semi-déception grâce à des actions généreuses venant rythmer un récit mouvementé dans lequel on ne s'ennuie pas une seconde. Des bagarres aux poings made in John Wayne bien bourrin et des chevauchées marquées par des courses-poursuites agitées trépidantes, avec des petites variétés dans les agitations proposées. Un divertissement distrayant qui réussit au moins à capter les spectateurs par le dynamisme des rebondissements présentés avec un duel final au pistolet à la résultante passablement inattendue.



CONCLUSION :



Le Cavalier de l'aube de Robert N. Bradbur est un western sans conséquence autour duquel se greffe une technicité catastrophique sur un scénario frêle et convenu qui aligne trois lignes de dialogues, autour de personnages terriblement caricaturaux qui en plus sont mal joués. Pour autant, malgré son aspect minimaliste et branlant ce far west se pose comme un divertissement louable à travers les divertissants nombreux rebondissements.


Un western oublié qui mérite de le rester à moins que l'on soit fan du comédien John Wayne.




  • Je connais une potion qui va te remonter.

  • Bien sûr. C'est moi qui paie... Encore.


Créée

le 29 avr. 2022

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