Après les légendaires Le Corniaud et La Grande Vadrouille Gérard Oury remet le couvert avec un film de casse comique "diaboliquement cool" (je reprends les paroles de la chanson titre). A l'époque c'est le film a l'un des budgets les plus colossaux du cinéma français. Qu'est-ce qu'il vaut ?
Les moyens pharaonique de cette production internationale sont visibles à l'écran et c'est tant mieux. Il suffit de voir les véhicules mobilisés pour film (des trains jusqu'au paquebot France). Les paysages et décors sont également très riches malgré. Les quelques trucages identifiables ne sortent pas du film tant c'est sympathiques. Il y a même une séquence animée très réussie au moment de la planification du braquage. La musique de George Delerue est réussie y compris la chanson pop The Brain chantée par le groupe The American Breed.
Côté scénario c'est très abouti. Il est inspiré de l'attaque du train postal Glasgow-Londres. Ce casse planifié par les deux groupes de personnages à l'affiche rencontre des imprévus pour le moins cocasses. Les gags fonctionnent à fonds tant ils sont recherchés (visuels, sonores, mots ...).
Côté acteur Bourvil reste fidèle à lui-même avec sa 3e collaboration avec Oury. Bébel qui ne fait ici pas beaucoup d’acrobaties est très charismatique. David Niven n'a je crois jamais eu autant de flegme qu'ici. En plus il parle super bien le français. Eli Wallach (doublé en VF par Roger Carel) interprète l'amusant mafieux sicilien Frankie Scannapieco. Silvia Monti dans le rôle de sa sœur Sofia est très belle. Dans des rôles plus ou moins furtifs ont peu également apercevoir d'autres comédiens français au visage reconnaissables : Robert Dalban, Patrick Préjean, Paul Mercey, Jacques Balutin, Jacques Ciron, Pierre Tornade ou encore Mario David pour ne citer que.
Le Cerveau demeure une comédie d'action jubilatoire. Grâce à son comique intemporel et ses moyens conséquences c'est un plaisir constant à chaque visionnage.