Le cinéma belge n'a jamais peur de s'attaquer à des sujets délicats qui au premier abord pourraient sembler sordides. L'un des ressorts principaux de l'intrigue du Ciel Flamand est l'agression pédophile contre une petite fille de 6 ans. La mère de celle-ci gère une maison close "familiale" non loin de la frontière française. A partir de ces éléments, Peter Monsaert, réalisateur d'un premier film remarqué, signe une sorte de mélodrame nuancé, nourri d'une grande tendresse pour ses personnages et pétri d'humanité. La mère en est le pivot, à la fois comme protectrice de sa fille et dans ses relations compliquées avec le père de son enfant qu'elle ne présente jamais comme tel. La solitude de ce dernier, sa modestie et sa capacité au renoncement tirent le film vers une sombre mélancolie. L'interprétation est remarquable avec un Wim Willaert méconnaissable et Sara Vertongen, émouvante au possible, notamment dans sa relation avec sa fille (qui l'est également dans la vie). Un film pudique qui s'achève sur des allures de thriller mystérieux.

Cinephile-doux
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le 17 juin 2017

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Cinéphile doux

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