Trop bien ! Un film de crocodile réalisé par le même mec qui a fait Massacre à la Tronçonneuse aka mon film préféré ! Est-ce que ce sera décevant ? Probablement Billy !
Ahem...Ressaisissons nous et faisons le point. Le Crocodile de la Mort, ou Eaten Alive en VO n'est pas un film nul de A à Z, bien au contraire. C'est juste un film qui a terriblement vieillit en plus d'être bourré de défauts. Déjà, on sent que l'ami Hoper a voulu faire comme pour Texas Chainsaw, un film choquant et violent dans le but de terroriser les foules. Et pourtant, le Hoper de 1974 a bien changé et ce film là est loin d'être aussi efficace que Massacre à la Tronçonneuse.
Pourtant, le film avait de bons éléments pour produire quelque chose de divertissant, un cadre et une thématique assez nouvelle pour le cinéma de l'époque, une inspiration du tueur en série Joe Ball (Le lien Wiki de ce serial killer méconnu juste ici) et un PUTAIN de crocodile sur son affiche ! Mais Tobe Hoper nous a à nouveau fait de la publicité mensongère; comme pour Texas Chainsaw, le film porte assez mal son nom puisque dans le fond, le saurien n'est pas vraiment l'antagoniste principal.
Parlons-en tiens, de l'antagoniste. Judd, joué par Neville Brand est un personnage avec beaucoup de potentiel mais bafoué. Brand surjoue beaucoup trop et incarne mal le malade mental marginal. En tout cas, malgré son apparence d'hybride entre Renaud et Bruce Dickinson, il me rappelle un peu Drayton Sawyer, joué dans les deux premiers Texas Chainsaw par le charismatique Jim Siedow. Mais lui au moins il reste dans les mémoires !
En fait, ce film a des allures de production amateure. Il n'a rien d'original, d'innovant ou de spécial en plus d'avoir une réalisation basique et tiède. Il y a bien des scènes bien foutues comme avec la slow-mo ou les meurtres à la faux ou au rateau mais c'est tout. Ah et je reviens sur les acteurs un bref instant qui (excepté Marylin Burns) jouent tous comme des patates antropomorphes et sont aussi intéressants et vifs que des mannequins en bois.
Si j'avais une dernière remarque à faire ce serait au niveau du son. La qualité du son est aussi changeante que le cours de la bourse, et le film a tendance à passer du silence à la cacophonie désastreuse. Comme pour Massacre à la tronçonneuse (parce qu'on ne change pas les vieilles habitudes) Hoper nous a pondu une musique expérimentale qui pourrait sortir de la tête d'un mec interné en hôpital psychiatrique. C'est pas un défaut mais ça a tendance à amplifier la cacophonie dont je vous parlais deux lignes plus haut.
Erf...Je suis déçu, ce film est tout juste moyen, un peu divertissant mais franchement oubliable. C'est quand même dommage qu'on ait pas eu droit à une plus grosse dose de croco, sinon le film aurait sûrement été plus fun et...plus mordant !