Trop de bruit, pas assez d'images.
Shérif Owens a bien l'étoffe des héros. Même des super héros en fait si on pousse un peu. Monsieur le shérif tranquille et vieillissant a bien une autre identité que personne ne connait à tranquilville : Schwarzenegger, casseur de méchants pas beaux.
Il se révèle tel quel seulement après la perte de Tranquilcop numéro 2, dur traumatisme qui lui rappelle des souvenir anciens.
Il se distingue bien des méchants clairement identifiables (mexicains habillés en noir) mais aussi des forces de la loi (américains habillées en bleu) qui se disputent l'Espace de "jeu" à coup de dispersions d'hommes en uniformes, de barrages et de course de voitures.
Il s'oppose bien à un super méchant qui à lui tout seul envahit et occupe plus d'espace que tous ses hommes (merci la Badmobil pas tranquille du tout, qui avale l'asphalte comme des pistaches pour l'apéro) et son but est bien de récupérer l'espace envahit par sa seule présence, en stoppant le Badguy. Jolie séquence de catch.
La course dans les champs de blés, de ce point de vue est plutôt intelligente, mais quel dommage qu'on soit obligé d'imaginer seulement les traces laissés par les deux voitures, faute de plans larges dans cette mise en scène qui se veut toujours (trop) prêt de l'action.
L'omniprésence, (vraiment acharnée) dans l'espace sonore, des coups de feu et bruits de moteurs et aussi une belle idée, on est envahit par les forces du mal jusque dans la salle de ciné (et oui pas besoin de 3D pour ça)
Utiliser Schwarzy comme symbole suffisamment puissant de l'Amérique, au même rang qu'une chauve souris ou qu'un costume de super héros en collant c'est aussi sympa.
Mais voilà pour qu'un symbole brille, il lui faut un enjeu. Arrêter, juste pour le sport, un pauvre Mexicain qui veut rentrer chez lui n'est pas très glorieux, même si le mexicain en question a un bazooka dans sa poche.
Les TranquilPloucs de Tranquilville s'en foutent pas mal, les américains de Bigville s'en foutent pas mal, Le FBI est très reconnaissant mais ça nous on s'en fou pas mal, d'autant plus que le FBI ressemble plus à une classe de stagiaires que de vrais professionnels.
Sans enjeux reste une espèce de cour de récréation ou Kim Jee-Won exp(l)ose ses jouets comme il sait le faire. Les Tranquilcops sont rigolos, les méchants sont méchants, les voitures roulent vites. Et oui en ce qui concerne les armes à feu, l'amateur sera heureux de voir de beaux spécimens retraçant l'histoire des armes américaines, du Colt Police 1862 à poudre noire jusqu'au fusil de précision dernier cri.
Le tout m'a plutôt ennuyé, et déçu. J'aurais notamment aimé que le côté vieillissant du protagoniste soit plus exploité, et à l'autre bout de la chaîne que la nouvelle génération serve à autre chose que de faire valoir creux.