J'ai récemment revu Last Action Hero, un des grands classiques de ma jeunesse, et je me suis souvenu que, quand j'étais petiot, je me disais que ce serait vachement cool si les films Jack Slater existaient en vrai (je n'avais pas saisi toute l'ironie du film à l'époque).


Eh bien il se trouve que Jack Slater existe depuis 1991 et s'appelle en réalité Joe Hallenbeck. Tout y est. La ville de Los Angeles est indécemment ensoleillée et colorée. Le personnage principal est un gros macho esseulé, qui balance des punchlines toutes les 2 secondes, fume comme un pompier, mais a en réalité d'anciennes blessures secrètes (qu'on découvre via des flashbacks au ralenti subtilement insérés dans l'histoire). Les flingues ont des chargeurs infinis, et on peut tuer un mec d'un coup de point sur le nez. Les flics et autres forces d'intervention sont omniprésents et débarquent dans les 45 secondes qui suivent une embrouille. Les méchants sont très méchants, avec le patron salopard et son homme de main tordu qui est en fait le principal méchant (qui a dit Benedict ?). Ces méchants ont d'ailleurs la courtoisie de se présenter en tant que tel ("I'm the bad guy.") et d'expliquer leur plan, sans en donner tous les détails bien sûr, mais juste assez pour que le héros puisse sauver la situation. Bref ce film accumule un à un tous les plus gros clichés du cinéma d'action, mais c'est tellement bien géré et assumé que le résultat en est tout simplement savoureux, limite jouissif.


J'étais sceptique avant de le voir, car la présence de Tony Scott à la réalisation me faisait un peu peur : tous ses thrillers cybero-technologico-espionnageo-chiants sont pour la plupart parfaitement indigestes. Eh bien je me suis trompé. Il s'approprie à merveille les codes de ce genre de film, et nous livre une réalisation tout à fait satisfaisante. Même si la photographie est un peu trop clinquante, le montage et les dialogues sont rudement efficaces. Le rythme du film ne nous laisse aucun temps mort : quand les deux personnages principaux ne sont pas en train de se castagner, ils sont occupés à s'envoyer des vannes qui, notons-le, sont vraiment drôles. Les deux acteurs font très bien leur boulot. Bruce Willis est plus drôle que dans Die Hard, et le duo formé avec Damon Wayans est crédible et attachant.


Vous l'aurez compris, ce film n'est pas un monument du 7ème art, ce n'est pas un chef d'œuvre mais c'est un bon petit divertissement sacrément bien foutu. Je lui mets 8 car j'ai passé un vrai bon moment, comme un enfant devant un dessin animé ou une vieille comédie.

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le 8 janv. 2013

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YellowStone

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