Peine incompressible
Faut-il être à tout prix indulgent pour l’œuvre d'un cinéaste harcelé par les autorités de son pays, emprisonné à l'occasion et interdit de sortie de son territoire, entre autres brimades ? La...
le 1 déc. 2020
38 j'aime
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Notes sur le film : Dans Le diable n’existe pas, le cinéaste s’attache à montrer la peine de mort du point de vue de ceux qui la donnent, en Iran. S’en suit donc quatre histoires courtes, qui pourraient être des courts-métrages, et qui donnent paradoxalement la part belle au temps long. Mohammad Rasoulof s’échine en effet à filmer le quotidien, le temps qui s’étend, ou un simili temps réel – la 2e histoire est ramassée en termes de temporalité. Le défaut que nous percevons dans une telle approche réside toujours dans la conclusion des récits : le cinéaste croit en la mise en scène pour mener son récit, mais pas assez pour produire du discours. Ce que le cinéaste a à dire, il l’assène par les dialogues, qui sont donc emphatiques ou lourdement explicatifs, parfois en redoublant ce qui avait déjà été compris par l’image. Un cinéma du discours qui est donc redondant, sauf dans la première histoire – mais celle-ci a le malheur de nous montrer qu’un bourreau est un individu comme tout le monde, qui peut être sympa et serviable, ce que nous n’avons pas découvert avec Le diable n'existe pas.
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il y a 5 jours
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Faut-il être à tout prix indulgent pour l’œuvre d'un cinéaste harcelé par les autorités de son pays, emprisonné à l'occasion et interdit de sortie de son territoire, entre autres brimades ? La...
le 1 déc. 2020
38 j'aime
2
Quitter le travail, circuler dans des rues embouteillées, récupérer femme et enfant, aller à la banque, rendre visite à sa mère malade, surveiller les devoirs scolaires, dîner dans une chaîne de...
le 27 avr. 2022
12 j'aime
Quoiqu'on en dise, quoiqu'on en pense, Le Diable n'existe pas, ou Il n'y a pas de Diable si l'on traduit le titre original Persan, est un film important. Et son réalisateur est bien courageux. Car...
Par
le 12 déc. 2021
11 j'aime
2
Notes sur la série : Cette série écrite par, sur et pour des libéraux s'étale sur six épisodes plein de moraline, avec en fond un discours politique simpliste et inepte - "l'extrême droite et...
le 15 juin 2020
4 j'aime
1
Notes sur le film : Inspiré par Rashômon (1950) d’Akira Kurosawa au niveau de sa structure narrative, L’Innocence - ou « Monstre » en VO, ce qui a plus de sens en regard du film - navigue à travers...
le 10 févr. 2025
2 j'aime
3
Notes sur le film : Une oeuvre stimulante et brillante sur un microcosme grouillant de personnages complexes, dont les trajectoires sont, de près ou de loin, sous l'influence d'un système et de...
le 8 juin 2020
2 j'aime