La première fois, j'ai ri aux éclats. Les autres fois, je l'ai vu avec un autre regard. Non, je ne suis pas un psy qui se tourne vers le public lors d'un spectacle de strip-tease.
En réalité, j'ai surtout vu chez François Pignon un gros gaffeur dans la lune. Je me demande d'ailleurs comment un simple d'esprit peut avoir été embauché comme comptable au Ministère des Finances. On va me répondre que les fonctionnaires sont tous des ab..., mais n'exagérons pas quand même. Et en quoi est-ce "con" de réussir de jolies maquettes avec des allumettes ou d'avoir avoir une passion originale ? J'ai peut-être ma propre définition du mot (on en a tous une, je pense), sans faire le coup facile qu'on l'est tous pour quelqu'un, ni celui du tout aussi fameux "C'est celui qui dit qui l'est".
Le film, malgré quelques lourdeurs, est plutôt réussi dans l'ensemble. On peut s'identifier à chaque personnage ou presque : le champion malgré lui, l'organisateur méprisant qui se croit au-dessus ou les autres qui prennent leur distance avec plus ou moins d'hypocrisie. Le film se critique aussi lui-même, ce qui le sauve.