The Mark Inside.... Un film qu' il faut apprécier à sa juste valeur : Un immense bad trip !!

Bonjour à tous,


Aujourd' hui est un jour Cronenbergien !! Pourquoi ? Parce que le festin nu !! Ne me remerciez pas. Donc, nous y voilà.


..."Naked Lunch" est particulièrement apprécié des amateurs de Cronenberg. Il est très respecté par ceux de Burroughs, dans le sens où Cronenberg a su adapter un roman réputé "inadaptable" sans rester prisonnier du texte. Il a su en faire à la fois une œuvre personnelle et un hommage à Burroughs, dont il est un fervent admirateur (les deux hommes se sont d'ailleurs rencontrés à plusieurs reprises). Le film est globalement une réflexion sur l'acte d'écrire.


Une adaptation d’un roman de William Burroughs est a priori une sacrée gageure. Le premier mérite de Cronenberg est de réussir parfaitement à traduire en langage cinématographique le ton et l’atmosphère de son modèle. On y retrouve cet univers réduit et axé sur la drogue et le sexe dans un récit déstructuré pas toujours facile à suivre, notamment dans les phases oniriques nées de la prise de toxiques divers et variés (injection de poudre à tuer les cafards en intraveineux au niveau des seins par exemple !) Les acteurs (Peter Weller captivant, Ian Holm solide et Judy Davis séduisante dans un double rôle jubilatoire), dirigés d’une main de maître, tiennent parfaitement leur rôle et réussissent à donner une âme à des personnages aux limites de l’humanité. En conclusion, Le Festin nu apparaît comme un exercice de style très réussi et tout à fait convaincant où Cronenberg confirme sa maîtrise de l’art cinématographique et démontre que rien ne lui est impossible.


William Lee, un écrivain pratiquant le travail d'exterminateur d'insectes, se shoote avec sa poudre anti-cafards et tue accidentellement sa femme. Il se réfugie alors dans la perdition, commence à avoir des hallucinations et se met à parler avec sa machine à écrire mutante qui lui demande de pondre un rapport complet. C'est le début d'une étrange excursion dans un univers insensé qui dérange, fascine et amuse. Plus le film avance, plus la frontière entre la réalité et le trip que se fait l'écrivain devient floue, tandis que ce dernier est en train d'écrire un livre invraisemblable sans s'en apercevoir... "Le Festin nu" est un magnifique objet d'étrangeté cinématographique, sorte de rencontre entre le film de drogués et le bestiaire habituellement charnel et purulent de Cronenberg. Le spectacle est à la fois gore, intelligent, comique et tragique.


Certainement le film le plus complexe de l'oeuvre de Cronenberg. Je ne dirais pas singulier comme beaucoup de critiques, car finalement, toute la filmographie du monsieur l'est... Épatant tant de le travail de Chris Wallas que dans la façon qu'a Cronenberg de se figurer un univers aussi détaillé et riche que celui-ci, le film peut clairement aspirer à réclamer son titre de chef-d'oeuvre. Il fallait oser réaliser un film en se basant sur un bouquin réputé inadaptable... Ne l'ayant pas lu, je ne ferais pour le moment que me baser sur l'avis des lecteurs qui donnent le film comme étant assez respectueux de l'oeuvre de Burroughs, tout en créant un monde qui lui soit propre. Intrigant et interprété magistralement, voici un OVNI qui vient se placer directement dans la complexité de Videodrome, et dans les pièces les plus fascinantes de l'Histoire du cinéma.


Cronenberg n'est décidément pas un réalisateur comme les autres. Sa filmographie se divise en deux, entre une partie plus commerciale et facile d'accès, réaliste qui comprend des films tels que "A History of Violence" ou "Les Promesses de l'ombre", récemment "Maps to the Stars" ou encore le très célèbre "La Mouche"; et une partie beaucoup plus intimiste, abstraite et complexe. Le Festin Nu entre dans cette deuxième catégorie. Et dans cette catégorie, il y a des films que j'ai pas vraiment aimé comme "Crash" et d'autres que j'ai vraiment apprécié. J'ai aimé, et même beaucoup aimé le Festin Nu, certainement pour son ambiance. Et cette ambiance est construite par tout un tas de facteurs, des personnages décalés et étranges, une bande son entre compositions d'Howard Shore et morceaux de Jazz et surtout des effets spéciaux bluffants et encore une fois extrêmement glauques. Je ne sais pas si le livre est aussi bizarre que le film, ce dont je ne doute pas, mais c'est vraiment une oeuvre à part, déroutante et qui ne cesse de nous questionner. Différentes thèmes y sont traités tels que la création littéraire, la drogue, la solitude (encore une fois), l'homosexualité et sont mélangés de telle sorte que l'on ne sait jamais où se situer entre le fantastique et le réel. Nous sommes dans les divagations psychologiques en même temps que le personnage, et c'est ce qui m'a le plus plu. Ne jamais savoir véritablement quoi penser, mais se laisser porter par l'univers surréaliste du film, mis en scène avec sobriété tout en étant viscéral. Encore une oeuvre étonnante de la part du cinéaste canadien, et une très bonne surprise de mon point de vue. A voir !


Jugé inadaptable au cinéma, David Cronenberg relève le défis et adapte le roman de William Burroughs. Le cinéaste canadien s’en sort remarquablement bien, même si Le Festin nu (1992) est a réserver à un public avertit tant la complexité du scénario promet un beau mal de crâne. En effet, si la mise en scène est parfaite, l’histoire en elle même est si particulière que l’on s’embrouille facilement. Heureusement, l’interprétation des acteurs (Peter Weller, Ian Holm & Roy Scheider) et les impressionnants SFX et autres animatroniques parviennent à nous retenir en haleine jusqu’à la fin de ce drame psychotique et surréaliste !


Le festin nu est un très bon film de David Cronenberg qui se révèle réussi grâce à sa singularité , son etrangeté , sa violence et aussi son côté très mystérieux , angoissant et sombre . Le film brille par une mise en scène qui arrive dès les premières minutes à instaurer un climat unique , une ambiance et un décor dérangeants qui mettent le spectateur dans un état de gêne ou de dégoût ( très suggéré par cet univers d'insectes ...) . Le festin nu aborde ensuite une multitude de thèmes et de sujets intéressants tels que la drogue qui est ici un vecteur de la passion amoureuse ou encore l'hallucination pour fuir l'état de remord et de culpabilité . Il développe ces idées de façon très précise et intelligente et l'on suit ce personnage dans ce long et incertain voyage qui le mène loin ( et nous , le public par la même occasion ) . On peut y voir une galerie de personnages compliquant davantage la thématique et l'intérêt du film donc le rendant plus complet et moins superficiel . Après , il est vrai , reconnaissons-le , que le film peut aussi trouver des limites à cause de certaines petites longueurs ( peut-être cinq minutes un peu inutiles ) . Toutefois , on a là un film avec un réalisateur évident qui réfléchit et qui a de l'idée et nous offre une histoire totalement unique et franchement pas mal fichue : pour ces raisons , il serait inutile de cracher dans la soupe .


Du grand David Cronenberg, et assurément un de ses films les plus déjantés et les plus captivants ! Le cinéaste a l'imagination fertile nous offre une œuvre terriblement psychédélique et barrée, racontant l'histoire complétement surréaliste d'un ex-écrivain devenu exterminateur de cafard et qui assassine accidentellement sa femme (oui, accidentellement) d'une balle dans la tête après l'avoir surprise au lit avec deux de ses amis. Perdus entre hallucinations et réalité, a la rencontre d'insectes machines a écrire, se promenant dans un curieux monde parallèle, on voyage littéralement a l'intérieur de ce film des plus originaux et créatifs ! Un film brillant !


Cronenberg utilise sa patte folle et extrêmement barrée dans "Le festin nu" pour en faire un objet unique. Un mélange de cafards géants qui causent avec leur espèce d’anus (oui oui, c'est plutôt dégueulasse), des personnages tout droit sortis d’une planète lointaine et méconnue, tout en ajoutant un peu de drogue particulière, de sang, et d’homosexualité à ce scénario où le mot original trouvera toute sa place. Ce fourre-tout sera difficile à décrypter. On ne sait pas où l’on va, mais on sait en tout cas qu’on se dirige dans un univers très étrange et très personnel, celui de Cronenberg. Sortez les pagaies, que ce soit les dialogues, les métaphores et autres loufoqueries, il va falloir ramer pour atteindre une totale compréhension. "Le festin nu" ou "le résultat de l'écriture et la réalité croisées".


Si l’on considérait l’univers psychédélique du roman introspectif que William Burrough écrivit sous l’influence de drogues hallucinogènes impossible à retranscrire au cinéma, c’était sans compter sur la créativité de David Cronenberg qui avait déjà, notamment avec Vidéodrome, su manipuler les frontières entre réalité et hallucinations. Le bestiaire farfelu fait, entre autres, d’imprimantes insectoides comme la caractérisation des autres personnages tout aussi anormaux soulèvent bien les caractères imaginaires, paranoïaques mais aussi sexuels de la descente aux enfers tant sociale qu’affective que vit ce junkie, car cette histoire biscornue est bien une allégorie de la vision dénaturée du monde que se fait le personnage se retrouvant sous l’effet de puissantes substances psychotropes. Le scénario de ce mauvais trip s’en retrouve terriblement confus, rappelant le cinéma surréaliste de David Lynch mais où toutes les thématiques propres à la filmographie de Cronenberg sont traitées avec une ingéniosité sans précédent.


Sur ce, porte vous bien. Regardez ce film totalement fascinant, je trouve. Tcho. Continuez à regarder des films. @ +.

ClementLeroy
9
Écrit par

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Créée

le 29 mai 2015

Critique lue 202 fois

San  Bardamu

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