Bonjour à tous,

Cette fois-ci, je m' attaque à la critique d' un mec totalement inconnu du grand public, et de moi-même, jusqu' à recemment.... Pourtant, j' habite à Poiiters, et il a été prof de sociologie à Poitiers.... Bizarre..... Bref. Ce livre est très intérressant, si on a quelques bases de Marxisme. Sinon, passez votre chemin, je pense.

Ca ete le premier livre que j'ai lu de Michel Clouscard. J'esperais y trouver des reponses aux questions que je me posais concernant le capitalisme. Il est vrai que les intervenants dans les emissions tv sont rarement a mon avis percutants sur ce sujet ou ils evitent certain points qui fachent. Les gauchistes boboiiises, eux nous parlent toujours de nouvelles taxes sur les transactions financieres, de nouveaux impots pour les societes, des actions qui genent finalement assez peu le capitalims. Mais lequel, quel capitalisme ? Il s'agissait bien de comprendre l'influence d'un certain capitalisme dans la vie de tous les jours. Car je crois qu'il y a plusieurs types de capitalismes.

Je peux dire que ce livre a repondu a mon attente. Bien que je ne l'aie pas trouve "facile" lire, Michel Clouscard explique tres bien a mon avis l'evolution du capitalisme depuis le plan Marshall et l'inflence qu'il a eu dans notre vie de tous les jours. Son impacte sur les moeurs afin de "liberer" les citoyens pour qu'il puissent consommer sans arriere pensee, la recuperation par le capitalisme de toutes les oppositions et leurs transformations en consommation (materielle ou immaterielle), son pouvoir jusqu'au plus profond de la famille. Il ne s'agit pas la du capitalisme financier mais bien du capitalisme de la seduction ! Celui qui fait de nous des robots consommateurs, consommation generant des benefices, le plus souvent a des grands groupes (societes) et qui nourri le capitalisme financier, predateur de tous les pays et de tous les citoyens.

Que vous soyez de gauche ou de droite (meme si ca ne veut plus vraiment rien dire de nos jours), ce livre peut vous donner une des cles de lecture et de comprehension du monde de l'apres deuxieme guerre mondiale.

L'anti-Sciences-po !!
On peut ne pas être d'accord avec les prises de position marxistes de Michel Clouscard qui, parfois, sans qu'il s'en rende compte nécessairement, parsèment son analyse ; par exemple, il réduit le réel aux rapports de production. Les travaux de Jean-Pierre Dupuy ou de Dumouchel ont révélé que cette analyse (comme l'analyse dite "libérale") était insuffisante, raison pour laquelle, sans doute, un Michéa semble moins frénétique (et donc plus redoutable), parce qu'il est marxien, non pas marxiste.
En vérité, très rarement, Clouscard se révèle dans ses prises de position, excepté dans le cas de la contraception. Quoi qu'il en soit, on reste sidéré par l'extra-lucidité de sa dé-monstration, laquelle confine au vertige, voire à l'asphyxie. On réclame de l'air devant ce qu'il nous montre de cette civilisation libérale dont la zone d'ombre restera sans doute Sade : le cynisme intégral !!

Livre très intéressant au niveau du concept.
Michel Clouscard analyse les mécanismes de dressage du peuple Français pour le soumettre au néo-fascisme. Du flipper à la moto mais aussi à la pose pseudo rebelle aujourd'hui quasi généralisée, il décrypte tout les "potlach" et les attitudes favorisant la société de consommation. De fait ils sont encouragée par le système.

A partir du plan Marshall -un cadeau empoisonné à la France qui était encore a dominante rurale et économe- s'est institué une logique de gaspillage grâce aux surplus de la production américaine. Ce système très permissif (en apparence) pour le consommateur est très contraignant pour le producteur rejoint son concept de société libérale-libertaire. Concept puissant fort original et totalement à contre courant de la sociologie ou de la philosophie institutionnelle qu'il n'hésite pas à fustiger. Ceci explique sûrement pourquoi il est largement boycotté dans le milieu alors qu'il est largement reconnu hors de nos frontières. Après au niveau du style ça accroche un peu, ce n'est pas un styliste c'est sûr. Mais le fond est là.....

Ce livre date un peu, mais on y trouve cependant quelques bonnes idées permettant d'analyser la face consumériste du capitalisme en phase terminale, à savoir le volet marginal, ludique et libidinal de la consommation de masse.

La pensée de Clouscard a été injustement mise aux oubliettes de l'histoire de la philosophie. Cet ouvrage est admirable et visionnaire. Il demeure plus que jamais d'actualité. De la naissance à la mort, de tout les côté, le système capitaliste encadre nos désirs, nos volontés, nos réactions...

Il y a des livres nous divertissant et d’autres bouleversant foncièrement notre vision du monde. Des livres en mesure de réellement nous émanciper s’ils étaient plus partagés et mieux compris. Mais le système n’aurait rien à gagner d’une telle contagion, alors, pour préserver sa mainmise, il distille ces ouvrages pour qu’on ne puisse les lire que de manière fortuite et inopportune.

Il en va ainsi du livre Le capitalisme de la séduction, publié la première fois en octobre 1981 et rédigé par Michel Clouscard, un irréductible marxiste, violent en concept et virtuose de la dialectique. Ce sociologue y désosse notamment toute la sophistique bourgeoise au sein de notre société marchande en démontrant comment l’idéologie peut conditionner la sensibilité.....


Le plan Marshall, communément présenté comme une aide économique aux pays européens au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, favorisa, de fait, la pénétration de l’impérialisme américain. Ce fut en effet l’occasion de soumettre notre occident à la civilisation du grand Capital via la consommation des surplus made in U.S.A. C’est le point de départ de notre aliénation à la nouvelle société capitaliste.
Qui dit aliénation dit conditionnement. Clouscard parle d’initiation puis de dressage. Il constate dans un premier temps que le système capitaliste s’est employé à préserver chez l’adulte la fonction de consommation inhérente à l’enfant en bas âge, et à laquelle est nécessairement associée, dès qu’elle est rassasiée, la sensation de plaisir. Il s’agit ainsi de maintenir le principe de plaisir au détriment du principe de réalité, de par une éducation plus ludique et plus émancipée, jusqu’à rendre le désir de consommer aussi puissant qu’un besoin. Une éducation domestiquant les corps pour qu’ils n’aspirent qu’à la répétition de ces satisfactions opportunément calibrées. Ce monde de l’enfance – cet univers magique où l’absence d’effort s’accompagne de plaisir -, se prolonge ainsi dans un système fonctionnel où nos pulsions consuméristes s’enchantent dans un pragmatisme ludique.....

Une mécanique bien huilée : des objets fétiches, des rituels grossiers, des rythmes binaires et des gestes simplifiés répondant aux stimuli de l’oligarchie marchande et mondaine. Un minimum d’effort pour un maximum de plaisir. Se divertir de l’instant présent, oublier le passé et refuser le futur. Une industrie de la volupté au service de nos désirs conditionnés et cloisonnés. Peu nous importe comment sont produits ces gadgets du bonheur, on consomme, on jouit, on jette. C’est la nouvelle règle du jeu. Des biens de consommation dilapidés d’autant plus laconiquement aujourd’hui que la technologie du XXIème siècle les paramètre aux confins de subterfuges virtuels.
C’est donc ici toute la casuistique d’un capitalisme dénoncé il y a déjà plus de trente ans par Michel Clouscard. Les masques sont ainsi tombés et l’on découvre alors l’un des visages les plus pernicieux de notre social-démocratie libérale-libertaire, où s’exhibent des bourgeois dilapidant ce qu’ils ne produisent pas, préservant ainsi les intérêts de leur classe – celle qui domine.
Affermis en réseaux, érigés en modèles, ils excitent la concupiscence du peuple sans jamais le laisser accéder au festin. Des stars, des films, des photos, des magazines, des égéries, des miss, des top-modèles, des héros, des champions, des chanteurs, des bouffons, des présentateurs TV, des prime times, des nuits blanches, des fiestas, des festivals, des danses, des transes et des opiums pour exaspérer des envies qui ne pourront au final jamais être totalement satisfaites.
Mais la jouissance n’est plus de combler ses rêves. L’important désormais, c’est de persévérer dans son fantasme, perpétuant ainsi ses élans consuméristes tout en s’imaginant qu’en singeant les usages de nos idoles nous pourrons, peut-être un jour, subodorer les étoiles d’un Eden avoisinant Hollywood.
En outre, se dévoile un système invitant les narcisses à s’émanciper et s’affirmer jusqu’à instaurer des modes fixant les nouvelles normes de l’esthétique et de la culture. Culture d’une consommation à la fois frivole et excessive favorisant encore et toujours la vente des surplus d’un marché qui, par delà toute morale et toute histoire, ne cherche qu’à prospérer.
Rajoutons la caution de quelques sophistes avant-gardistes ou dialecticiens de pacotille, quelques subversifs postiches ou providentiels chroniqueurs, quelques Dany le rouge ou BHL, pour introniser ce nouveau pouvoir faussement démocratique et franchement libéral. Il suffit à notre modernité de quelques fariboles bien combinées pour qu’elles s’instituent en mythes. Ou comment est conçu une nouvelle mythologie. Une mythologie dont les fondements sont occultés par la prestigieuse psychanalyse les reléguant opportunément dans l’inconscient collectif de la masse aliénée par les éclats d’une Olympe travestie…...

Une libido déterminée ?

La société capitaliste a ainsi inventé la libido par laquelle nous revendiquons un nouveau droit à la jouissance. Tout un processus idéologique créant du besoin et de l’usage pour asseoir une civilisation se révélant alors comme la meilleure pour assouvir nos désirs déterminés.
Qui encore pour croire que nos pulsions sont à l’origine de notre parcours libidinal ? Comment peut-on ignorer tout ce formidable appareil d’incitation esthétiques, économiques, politiques et tous ces déterminismes culturels et moraux, quand on constate le nombre croissant de névroses objectives suscitées par notre consommation oscillant entre excès et frustration ?

D’ailleurs, si le système capitaliste a fabriqué des poisons, c’est pour mieux vendre ses remèdes. Un système exhortant donc jouissances épidermiques et orgasmes corrompus qu’il s’empresse par la suite d’anesthésier par analgésiques, drogues, temps de repos, de loisirs ou de divertissements. Un cercle vicieux fomenté par une surconsommation devenue nécessaire au nouvel ordre social. La priorité n’est plus de pourvoir aux besoins quotidiens d’une société en quête d’épanouissement, mais plutôt d’inciter le peuple à s’aliéner toujours davantage au rouage consumériste qui préservera ainsi l’oligarchie mondaine au sommet de la pyramide.

Rien de plus dangereux que de refuser la morale : cette position idéologique est la pire, elle détruit tout. Elle fait les mous et justifie tous les crimes, jusqu'à l'absurde. Ainsi comprenons-nous que les valeurs transgressives de la gauche servent d'alibi moral aux valeurs de la droite financière et fonctionnent comme deux mandibules ; on pense à la phrase de Vautrin alias Trompe-la-mort, désireux de partir aux Etats-Unis dans Le Père Goriot et qui rappelle à Rastignac une loi fondamentale du libéralisme naissant : "Il faut vous manger les uns les autres comme des araignées dans un pot, attendu qu'il n'y a pas cinquante mille bonnes places. "
Ce livre est proprement terrifiant....


Citoyen de la social-démocratie libérale-libertaire ?

Qu’en est-il de ces biens de subsistance et d’équipement qui, auparavant, étaient essentiellement destinés à optimiser le quotidien des familles et des travailleurs ? N’ont-ils pas été substitués par des hochets grisants, futiles et périssables, parfaits pour maintenir le peuple en sujétion ?
Le pire c’est que notre racaille politique prône désormais sans retenue cette nébuleuse d’usages : en effet, après que la droite en ait administré sa production, la gauche en a libéralisé sa consommation. Et cette homogénéisation gouvernementale – certains parlent d’alternance -, fruit d’une complémentarité complaisante, caractérise singulièrement, depuis, notre social-démocratie libérale-libertaire.

Intoxiqués et aveuglés par des désirs tronqués estampillant plaisirs précaires et fugaces, nous errons de concert comme marionnettes béates et citoyens déchus. Que nous reste-t-il d’autre, d’ailleurs, que de persévérer dans cet engrenage sibyllin nous divertissant à merveille de réalités qu’il faudrait pourtant bouleverser afin de vivre plus souverainement ?
Des adultes aux préoccupations adolescentes, des électeurs aux ambitions serviles, des esclaves se croyant libres, des résistants collaborant , des consommateurs aux velléités formatées…voilà en définitive ce qu’a fait de nous cette société capitaliste. Notre conscience politique est ainsi inhibée et sourde, nos révoltes symboliques et notre citoyenneté irresponsable ! Nous nous fichons de savoir comment sont produits nos soi-disant biens, du moment qu’ils satisfassent notre avidité libidinale. Cette consommation du surplus est pourtant la consommation du manque de l’autre. Autrement dit : le travail des uns autorise la libido des autres. Aussi, jouir de ces rapports de production, revient à jouir de l’exploitation de l’homme par l’homme.

Peut-on jouir de l’amour ?

Certains objecteront que la vraie jouissance se perche dans l’amour et non dans le contentement matériel. Mais de quel amour parlent-ils ? Evoquent-ils cet amour se structurant sur l’échange non marchand, échappant de la sorte à la logique du capital ? Relatent-ils cet amour sur lequel les familles se charpentent et se fortifient, et ce malgré les tribulations auxquelles elles sont nécessairement confrontées au regard de la nature fantasque des hommes et capricieuses des femmes ? Songent-ils à cet amour façonné sur la durée et non sur son paroxysme, permettant ainsi d’appréhender le réel par delà nos fantasmes ? S’épanchent-ils sur cet amour dont le pragmatisme harmonieux démontre à quel point les efforts et les responsabilités peuvent être source d’autonomie et de joie ? Il est malheureusement certain que leur contestation ne se réfère pas à ces interprétations aujourd’hui sournoisement diffamées, mais plutôt à quelques nuées romanesques qui font frémir les âmes pubères de consommateurs poètes.

Nous sommes aujourd’hui des assistés et la moindre blessure narcissique, la moindre défaillance affective, la moindre remise en cause s’altère en échec existentiel auquel nous tentons de remédier par de frénétiques achats, du blabla avec psy vénal, des fêtes à perdre la raison ou des médicaments assourdissants…
Seul prime désormais le plaisir, et si ce dernier tarde, alors notre vie pourrait s’avérer un désastre. Tout doit contribuer à soulager l’appétit du consommateur compulsif, plus convaincu de réussir sa vie et d’être libre quand il se rassasie de son présent que lorsqu’il s’investit laborieusement pour un avenir plus substantiel. Mythologie de l’instant stimulant compulsion de répétition. La matrice capitaliste génère ainsi la parfaite dynamique consumériste.
Briser les socles, les cadres, les piliers de la tradition et snober l’histoire pour mieux jubiler de l’ici et maintenant. Pacs, divorces, sites de rencontres, pornos à foison, pilules, avortements, sexe à crédit, femmes jetables ou femmes libérées pour phallocrate comblé…sous prétexte de progrès tout est agencé pour qu’on puisse ricocher de plaisir en plaisir et ainsi combler à coup sûr ses réflexes libidineux attisés par notre société d’hyper consommation. Aussi faut-il avoir les moyens pour subvenir à ses désirs débridés. De même faut-il avoir beaucoup d’arrogance pour prétendre au grand amour quand il s’agit trivialement de bagatelles à paillettes… Tout cela demeure donc le privilège d’une certaine catégorie sociale : une nouvelle bourgeoisie décomplexée et frivole, à laquelle aspirent depuis plus de quarante ans les couches moyennes persuadées que la quête de paradis mondains est la clé de voûte d’une existence heureuse.

Ces aspirations libidinales sacralisées ont, au final, corrompu le destin des hommes au point qu’ils se réjouissent désormais de servir dans un monde où la richesse peut acheter l’amour et la liberté..... Le religieux coorompu et servile, en somme.....

A lire d'urgence !! Lisez le. Il est excellent, et enchainez par " les métamorphoses de la lutte des classes ". C' est édifiant !! Bonne lecture !! Portez vous bien. Tcho. Et lisez Michel Clouscard. Il le mérite. C' est un visionnaire. @ +.
ClementLeroy
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le 26 févr. 2015

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San  Bardamu

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